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Romain Gioffre : "L'enduro c'est 8 heures de moto non-stop. J'ai envie de me faire plaisir !"

06h34 - 21 janvier 2025 - par Recueillis par Guillaume BONNAURE
Romain Gioffre :
Le 18 avril, Romain Gioffre et sa moto BETA R R s'élancera sur le championnat de France d'enduro.

Le Riomois Romain Gioffre, de l'équipe Team Ambiance Moto, s'élance cette année sur le championnat de France Enduro en catégorie Élite et en E2. L'an dernier il avait remporté championnat de France de Nationale 3.

Sans le Trophée Andros, cela vous laisse du temps pour vous préparer à cette discipline exigeante de l'enduro ?

La première épreuve aura lieu le 18 avril, le jour de mon anniversaire, dans les Côtes-d'Armor. On a le temps de se préparer mais je change de catégorie. J'étais en Nationale 3 et je vais courir en catégorie Élite et en E2, en 250 cm3 deux temps et en 450 cm3 quatre temps. C'est la catégorie reine, là où il y a le plus de monde. Je redescends de cylindrées mais je monte de catégorie. L'enduro c'est vraiment une discipline qui a ses racines en Auvergne même si l'enduro du Touquet est très connu. Elle se fait avec une moto-cross, pour le sable. Nous, on peut rouler sur la route.

Qu'est-ce que cela représente pour vous l'enduro ?

J'ai été pilote Élite il y a 13 ans quand je faisais le championnat d'Europe et le championnat du monde d'enduro, avec les juniors. Cela me fait plaisir de retourner avec des plus jeunes et je vais courir avec des nouveaux. J'essaye de progresser à chaque fois même si j'ai connu une grosse coupure en enduro et j'ai toujours poursuivi le Trophée Andros en parallèle. Mais j'ai arrêté l'enduro pendant dix ans. Cela fait deux années que je suis revenu avec ce titre de champion de France de Nationale 3 l'an dernier. Je monte en catégorie Élite mais je ne vise rien du tout car les concurrents sont professionnels ou semi-professionnels. Je veux me faire plaisir, montrer la marque BETA et le Team Ambiance Moto BETA d'Issoire et mes partenaires. Je n'ai pas de challenge à aller chercher de podium. Le championnat de France est l'un des championnats les plus relevés avec l'Italie.

Quelles sont les grandes étapes ?

L'an dernier, j'avais été champion à Langeac, en Haute-Loire. C'était cool d'être titré là-bas devant mes amis et la famille. Piloter en Auvergne ou en Lozère, sur des terres de l'enduro, avec du relief, cela a une saveur particulière. J'ai hâte d'être à Saint-Flour le 10 octobre et je sais qu'il y aura du monde. J'y ai déjà fait le championnat du monde en 2009. Cela fait toujours plaisir de rouler près de chez-soi. Ce sera certainement la dernière fois que je courrais en championnat de France Élite et même en enduro. Mon fils aîné se met aussi à la moto donc je vais plus partir avec lui. Mais cela ne veut pas dire que je ne ferai pas quelques piges. Mais un championnat c'est de l'investissement. Mon fils de 13 ans roule sur une 125 cm3 BETA lui aussi et va faire le championnat de France d'enduro kids. Il a cinq dates, moi aussi donc cela fait pas mal dans le calendrier. L'an prochain je me consacrerai plus à lui et cette année je roule en Élite, j'en profite.

Parlez-nous de votre moto...

Je vais rouler sur une 250 BETA R R, deux temps. C'est une moto assez légère, je redescends de cylindrée, je roulais en 300 cm3 et là je passe en 250 cm3. C'est une moto plus facile et plus joueuse car là au lieu de faire deux tours, je vais enchaîner trois tours par jour. C'est une difficulté de plus, on va rouler encore plus vite pendant ces trois tours. J'ai fait le choix de redescendre en cylindrée pour m'économiser physiquement (sourires). Car cela va être dur. C'est 8 heures de moto non-stop. C'est de l'endurance mais avec des chronos à faire. Cela ressemble vraiment à un rallye routier.

Et de votre équipe qui est basée à Issoire ?

J'ai la chance d'être dans le Team Ambiance Moto depuis deux ans, d'avoir l'assistance, les mécaniciens, une équipe extraordinaire et très familiale. C'est juste le top ! Je suis dans une équipe pro sans être pro. Je connaissais très bien le team manager, Karl Vergote et son fils. J'aide son fils, Emerick, champion d'Europe et de France en Enduro Kids. C'est un futur grand. J'ai intégré cette équipe pour progresser un peu plus. On s'entraîne toujours dans des conditions difficiles et la première course a lieu à Alès les 25 et 26 janvier, « l'Alestrem », course à part du championnat mais mondialement connue. Il n'y a pas de chrono, on part d'un point A à un point B et il faut être le plus rapide. Avec les meilleurs mondiaux de la discipline. Je n'ai jamais pu faire cette course extrême car il y avait le Trophée Andros. Je vais me faire plaisir comme je l'avais fait en Autriche sur l'Erzberg Rodeo.

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