Harris Interactive vient de réaliser pour Soliha une enquête sur les français et le logement. Voici ses conclusions…
Les Français associent spontanément leur logement à l'idée de confort, de lieu agréable, de bien-être, mais aussi à la cherté, à des travaux, et aux impôts. Les personnes interrogées décrivent, avec leurs propres mots, un lieu qui leur correspond, dans lequel ils se sentent bien. Cependant, certains mettent également en avant le fait que le logement pèse dans leur budget. Ils expriment aussi quelques frustrations vis-à-vis de la qualité de leur logement (isolation sonore, thermique).
Plus précisément, les difficultés budgétaires sont identifiées comme les principaux problèmes liés au logement, partagés par plus de 6 Français sur 10. L'état général de leur logement et la température sont considérés par plus de la majorité des Français comme des problèmes, dont 1/3 les jugent comme importants. La superficie (insuffisante) ou l'humidité apparaissent à 16% comme prioritaires : au total ce sont près d'1 Français sur 2 qui identifient cela comme un problème.
Température : un problème pour 60 %
La température du logement est perçue comme posant problème pour 60% des Français. Sans surprise, un peu plus de la moitié des Français (54%) juge donc prioritaire l'amélioration de l'isolation thermique dans leur logement actuel, et davantage encore parmi les Franciliens (60%).
1/3 des Français souhaitent être accompagnés pour réaliser des économies d'énergies et mettre en œuvre des travaux pour bénéficier d'aides financières. La gestion du budget ou des relations de voisinage est particulièrement peu envisagée (16%). Les deux dimensions où une aide extérieure serait la mieux accueillie sont l'apprentissage d'éco-gestes pour économiser l'énergie (31%) et la mise en œuvre de travaux pour bénéficier des aides financières disponibles (31% également). De façon transversale, les jeunes sont deux ou trois fois plus nombreux que leurs aînés à souhaiter être accompagnés par un expert associatif.
S'ils devaient choisir un nouveau logement, les Français accorderaient une importance toute particulière à l'accès aux services et à l'image du quartier/de la commune : plus de 80% des personnes interrogées jugent ces deux critères prioritaires. Toutefois, de nombreux autres critères entreraient en compte dans le choix de résidence des Français. Les personnes âgées de 50 ans et plus se disent particulièrement attentives à la qualité de l'air et aux espaces verts.
Mixité sociale : un atout pour 70 %
Les Français se déclarent majoritairement attachés à des principes politiques forts sur la question du logement : mixité sociale (70% positif), priorité du logement sur l'hébergement (70% également) et maintien des personnes âgées à domicile plutôt qu'en établissement spécialisé (61%)
Sept Français sur dix estiment que l'idéal d'un logement pour tous est préférable à des solutions d'hébergement, quelles que soient les difficultés sociales rencontrées par les personnes concernées.
61% des Français (et 73% des seniors) souhaitent que les personnes âgées puissent vivre le plus longtemps possible chez elles. Seuls 3% des Français pensent qu'il est préférable pour les personnes âgées de vivre dans des établissements spécialisés.
Les Français expriment un a priori plutôt bienveillant envers différentes solutions innovantes en matière de logement, qu'il s'agisse d'intermédiation locative (52% des propriétaires bailleurs pourraient l'envisager), d'habitat participatif (33% des Français) ou encore d'habitat intergénérationnel (31%)
Un propriétaire bailleur sur deux (52%) déclare qu'il pourrait envisager de confier un bien immobilier à une association d'« intermédiation locative », en louant un logement à une association pour que celle-ci puisse y accueillir des personnes de condition modeste, en contrepartie d'avantage fiscaux et de garanties contre les risques locatifs.
Habitat participatif : 33 % veulent s’impliquer
Un tiers des Français affirment qu'ils pourraient envisager de s'impliquer dans l'habitat participatif (33%) ou intergénérationnel (31%): cette dernière solution, reposant sur une aide réciproque, séduit environ un jeune sur deux (51% parmi les 18-24 ans). En revanche, les personnes âgées se montrent peu intéressées par la possibilité de colocations ou domiciles regroupés avec d'autres seniors : seulement 14% déclarent pouvoir l'envisager.
Enfin, près d'un Français sur trois affirme qu'il pourrait envisager de s'impliquer auprès des migrants dans sa commune. Parmi différentes pistes d'implication possibles, le don financier (35%) arrive après le don de son temps (39%) ou le bénévolat dans une association (39% également). La perspective d'accueillir un migrant à son domicile suscite toutefois un rejet assez net : 87% des Français refusent de l'envisager.
On le sait, de la déclaration à l'action il y un pas, important, à franchir et que les Français ne feront pas forcément si l'occasion se présentait. Cette étude montre, malgré tout, l'ambiance culturelle dans laquelle se placent les personnes interrogées.
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