Les professions immobilières entre optimisme et prudence

[caption id="attachment_219144" align="aligncenter" width="640"] Nicolas Roux préside depuis de nombreuses années le Centre régional des professions immobilières.[/caption] Le Centre régional des professions immobilières (CRPI) s’est réuni récemment à la Maison de l’habitat, à Clermont-Ferrand, pour dresser le bilan de l’année 2017 et évoquer le « Plan logement » annoncé par le gouvernement. Tour d’horizon thématiques avec Nicolas Roux, son président. Du changement au CRPI. Le CRPI va certainement changer de nom en abandonnant sa dimension régionale. « Il devrait s’appeler Centre des professions immobilières Clermont Métropole au début de l’année », indique Nicolas Roux. Une assemblée générale doit entériner ce nouveau patronyme. Le bilan de l’année 2017. Même si elle n’est pas encore terminée, 2017 s’annonce d’une manière globale comme une bonne année, notamment chez les aménageurs-lotisseurs et les agents immobiliers. La FNAIM annonce que la barre symbolique du million de transactions au niveau national est proche. « On sera très certainement aux alentours de 920.000 à 930.000 mais c’est un chiffre très important », estime Nicolas Roux, qui rappelle que la hausse concerne également la région et la métropole clermontoise. En ce qui concerne les locations, les appartements qui ont été rénovés et bien entretenus trouvent preneur plus rapidement. Logique. « Que dit le marché aujourd’hui ? Il faut être compétitif, il faut louer un appartement qui soit propre et peu consommateur d’énergie. » Au niveau des ventes d’appartements neufs, là aussi, les signes sont encourageants. « Nous allons vendre plus d’appartements en 2017 qu’en 2016. Même s’il faut attendre encore un peu, on va certainement flirter avec les 700 ventes sur l’agglomération. » Le plan logement du gouvernement. Annoncé il y a quelques semaines, ce plan a suscité de nombreuses inquiétudes parmi les professions immobilières, lesquelles n’ont pas hésité à monter au créneau. « Nous avons eu la confirmation que le dispositif Pinel serait prolongé pendant quatre ans dans les zones B1, ce qui intéresse les promoteurs immobiliers car sur l’agglomération, cela concerne les communes de Clermont et Chamalières. En revanche, ce n’est pas le cas pour les constructeurs de maisons individuelles, lesquels sont très inquiets pour l’année 2018. » La réglementation et l’excès de normes. Les aménageurs et les constructeurs doivent faire face à des obligations importantes : fouilles archéologiques, loi sur l’eau, etc. « On a l’impression qu’aujourd’hui en France, l’immobilier qui pourrait bien marcher, on essaye franchement de lui mettre des bâtons dans les roues », affirme le président du CRPI. Quant aux normes, le constat est claire : tout le monde est d’accord pour les assouplir. « Les obligations réglementaires sont colossales. C’est bien d’en parler mais pour l’instant, nous n’avons rien vu venir. » Les perspectives de l’année 2018. A entendre le président du CRPI, les prochains mois devraient être assez compliqués pour les aménageurs lotisseurs. « Mais ils ont l’habitude que ce soit difficile. Quand ils auront pu sortir leurs opérations, dans des secteurs relativement proches de l’agglomération, les terrains à bâtir se vendront. Certes, ces derniers sont plus petits mais la demande est toujours forte », constate Nicolas Roux, qui se montre par contre beaucoup plus inquiets pour les constructeurs de maisons individuelles. Du côté des transactions immobilières, pas de mauvaises nouvelles à prévoir. « Le marché devrait poursuivre sur la même tendance. Nous n’avons pas un marché spéculatif dans la région. Les gens achètent ce dont ils ont besoin. » Si Clermont et Chamalières devraient tirer leur épingle du jeu en termes de construction d’appartements, ce sera plus difficile pour les autres communes en raison du recentrage du prêt à taux zéro (PTZ).