[caption id="attachment_219167" align="aligncenter" width="640"] Pour lui, les acquéreurs sont devenus plus exigeants[/caption]
Pour Claude Graulière, président de la chambre des notaires du Puy-de-Dôme, l’activité redémarre.
Dans leur dernière note de conjoncture immobilière, les Notaires de France disent avoir enregistré au cours des douze derniers mois des volumes de transaction « exceptionnels », pour ne pas dire « historiques ». Bref, un signal positif pour l’activité immobilière…
Claude Graulière, président de la chambre des notaires du Puy-de-Dôme, partage cette analyse localement. « Nous avons fait une très bonne année. Il y a eu beaucoup de mutations. Les volumes sont au plus haut depuis 2000 » insiste, avec un sourire, ce notaire basé à Saint-Amant-Tallende.
Les taux, historiquement bas depuis 2016, expliquent en partie cette bonne santé. Les prix semblent aussi s’être légèrement tassés. Petit bémol à cette embellie : la situation reste compliquée en Livradois-Forez ou dans le Cézalier-Artense.
Terrains à bâtir : beaucoup de ventes
Le bilan reste toutefois très positif, notamment grâce aux ventes de terrains à bâtir, qui atteignent des sommets. « Les surfaces se réduisent, donc les prix sont plus abordables, y compris en périphérie de Clermont-Ferrand » explique le président de la chambre, précisant que la taille moyenne ne dépasse pas les 500 m2. « Ce qui souffre, c’est les maisons de bourg : les acquéreurs préfèrent se tourner vers le neuf devenu plus accessible grâce au foncier ». Demande oblige, le prix des maisons neuves a augmenté de 7 % sur un an…
Autre tendance observée par le président : les prix ayant augmenté, les acheteurs sont devenus plus exigeants. Les très bons produits, évidemment, continuent de se vendre : le notaire puydômois vient par exemple de vendre un T3 de 65 m2 à 247.000 € à Clermont-Ferrand. Mais il a été refait à neuf et possède un double garage. A l’inverse, l’ancien de moins bonne qualité, mal entretenu, a du mal à séduire… « Le prix des maisons anciennes à Clermont-Ferrand a baissé de 15,5% sur un an. C’est simple : un bien qui ne se vend pas, c’est un bien trop cher de 20 %. »
Et l’avenir dans tout ça ? Claude Graulière dit ne pas être devin. Pour lui, tant que les taux resteront bas, il n’y aura pas de crise. Il ne croit pas non plus à une hausse des prix, déjà assez élevés. Il conseille même aux acquéreurs, en tout cas à ceux qui le peuvent, d’attendre un peu que les prix baissent avant de succomber à l’appel toujours tentant de la pierre…
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