[caption id="attachment_220649" align="aligncenter" width="800"] Cette décision intervient alors même que la métropole va mettre des moyens pour encourager la pratique du vélo[/caption]
La tolérance, c’est fini ! Les contrevenants risquent désormais une amende de 135 euros. Un rappel à l’ordre qui est loin de faire l’unanimité.
Dernièrement, la Police Nationale a sensibilisé piétons, cyclistes et automobilistes sur les dangers d’une mauvaise utilisation de la plateforme du tramway. Circuler à deux-roues sur cette plateforme relève en effet d’une infraction règlementaire (article R 412-7 du code de la route), passible de 135 euros d’amende. Vélos, scooters et autres trottinettes sont donc priés de rouler ailleurs… Jusqu’à présent, les forces de l’ordre faisaient preuve d’une certaine tolérance, mais c’est terminé.
« Lorsque, sur la chaussée, une voie de circulation réservée à certaines catégories de véhicules est matérialisée, les conducteurs d'autres catégories de véhicules ne doivent pas circuler sur cette voie » avertissent d’une même voix la Ville de Clermont-Ferrand, Clermont Auvergne Métropole, le SMTC et T2C. Olivier Bianchi précise qu’il ne s’agit pas d’une initiative de la collectivité mais du strict respect du code de la route.
« Pourquoi une telle mesure ? » EELV
Cette volonté de sanctionner davantage les cyclistes n’est pas du goût des intéressés, mais alors pas du tout… Et pour cause : à défaut de réseau cyclable digne de ce nom, ils n’ont souvent pas d’autre choix que d’emprunter la voie de tram, aussi bien pour des raisons de sécurité que de commodité. Un exemple : comment aller de Jaude à Gaillard sans passer ni sur le trottoir, ni sur la voie de tram ? Le message a d’autant plus de mal à passer qu’il décourage totalement la pratique du vélo, alors même que la métropole souhaite accompagner son essor (dévoilement d’un schéma cyclable au printemps, création de nouvelles stations C.Vélo, développement de la flotte de vélos à assistance électrique…)
De fait, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Pourquoi une telle mesure qui semble opposer nos concitoyens cyclistes et les usagers du transport en commun ? La demande cyclable croissante des Clermontois-es bute aujourd'hui sur un développement encore faible du réseau de pistes cyclables, générant une lutte pour le partage de l'espace public entre les différents modes de déplacement propres. Plutôt que d'exacerber les conflits entre usagers, la puissance publique doit arbitrer clairement pour rendre possible les priorités politiques qu'elle s'est fixée » indiquent les élus municipaux d’Europe Ecologie Les Verts dans un communiqué.
De fait, ils demandent une concertation afin de définir des tronçons de tramway et de voies de bus partagés, la mise en œuvre d’un plan de formation et d'éducation, mais également l’établissement d’un moratoire sur la verbalisation des cyclistes jusqu'au terme de cette concertation. « Il est urgent de mieux connaître les conditions de travail, les besoins de sécurité des uns et des autres, pour sortir enfin des caricatures et changer nos comportements dans l'intérêt de tous » insistent-ils. Un point de vue partagé par Grégory Bernard, adjoint (PS) à l’urbanisme de la Ville de Clermont-Ferrand. « Notre Métropole pourrait en la matière s'inspirer utilement de ce que d'autres ont su faire il y a parfois très longtemps… » écrit-il sur Facebook.
L’incompréhension des associations
Dans un courrier envoyé à Olivier Bianchi, Serge Fabro, président de Vélo-Cité 63, rappelle - étude à l’appui - que la cohabitation des vélos avec le tram ne génère pas d’insécurité supplémentaire. Au contraire, « les cyclistes disent se sentir en sécurité et à l’aise sur la plateforme de tramway aux endroits étudiés, comparativement aux aménagements cyclables généralement défectueux et encombrés ». Par la même occasion, l’association reproche à la ville le non-respect de ses obligations légales lors de la construction du tramway. « Les cheminements cyclables qui avaient été envisagés sur l’intégralité de la longueur de la ligne A n’ont pas été réalisés. »
Même sentiment d’incompréhension pour l’association Vélorution, qui a organisé un rassemblement de protestation devant la préfecture la semaine dernière: « quand partout en France et ailleurs on favorise l'usage du vélo, on développe les réseaux cyclables, on partage, on indemnise même parfois afin de favoriser l’emploi de la petite reine, à Clermont, on pénalise les cyclistes pour qui - soyons honnêtes - rouler sur la voie du tram ou des bus est bien souvent la solution la moins dangereuse ! »
Les autorités précisent que les automobilistes stationnant ou circulant sur des pistes cyclables – ce qui est rigoureusement interdit - seront eux aussi sanctionnés
Cette décision intervient alors même que la métropole va mettre des moyens pour encourager la pratique du vélo[/caption]
La tolérance, c’est fini ! Les contrevenants risquent désormais une amende de 135 euros. Un rappel à l’ordre qui est loin de faire l’unanimité.
Dernièrement, la Police Nationale a sensibilisé piétons, cyclistes et automobilistes sur les dangers d’une mauvaise utilisation de la plateforme du tramway. Circuler à deux-roues sur cette plateforme relève en effet d’une infraction règlementaire (article R 412-7 du code de la route), passible de 135 euros d’amende. Vélos, scooters et autres trottinettes sont donc priés de rouler ailleurs… Jusqu’à présent, les forces de l’ordre faisaient preuve d’une certaine tolérance, mais c’est terminé.
« Lorsque, sur la chaussée, une voie de circulation réservée à certaines catégories de véhicules est matérialisée, les conducteurs d'autres catégories de véhicules ne doivent pas circuler sur cette voie » avertissent d’une même voix la Ville de Clermont-Ferrand, Clermont Auvergne Métropole, le SMTC et T2C. Olivier Bianchi précise qu’il ne s’agit pas d’une initiative de la collectivité mais du strict respect du code de la route.
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