Le Festival international s'affiche en très grand dans le quartier des Pistes

Imaginée par la réalisatrice et illustratrice Marie Larrivé, une affiche XXL du 47e Festival international du court métrage est visible depuis le carrefour des Pistes et même de plus loin.

Le festival du court ne pouvait pas rêver plus beau lieu de projection à quelques jours du début de sa 47^e édition. Les Pistes du manufacturier Michelin servent depuis mi-janvier de lieu d'affichage de sa dernière affiche. Du milieu du carrefour, les passants, les usagers du tramway comme les automobilistes peuvent admirer l'affiche de la réalisatrice et illustratrice Marie Larrivé. C'est une mise en abîme, une image dans l'image, car elle-même représente la piste d'essai Michelin, les cheminées d'usines et la chaîne des puys.

« C'est assez exceptionnel, on a déjà posé plus grand que cette affiche mais cela reste un format de 18x18 mètres assez exceptionnel explique Sylvain Heyraud, gérant de la société Heyraud, poseur d'enseignes publicitaire depuis 17 ans. Cela fait déjà une jolie bâche. En plus elle est en toile pleine donc beaucoup plus lourde. »

Cette bâche pèse autour de 150 kg et il a fallu deux journées dans le grand froid et trois techniciens pour la poser sur le mur des Pistes à l'aide d'une nacelle.

« Elle tient avec du Sandow, de l'élastique pour bâche avec une drisse pour la sécuriser précise Sylvain Heyraud. Elle est rabattue sur les côtés pour que les efforts soient plus sur le cadre que sur les élastiques derrière. Ce sont des tendeurs tout simplement et il n'y a aucun risque que l'affiche s'envole car les Sandow permettent d'avoir une élasticité de la toile afin qu'elle ne s'arrache pas. »

Cette exposition exceptionnelle est le fruit d'une entente logique entre les partenaires du festival et notamment la Fondation Michelin.

Cette opération a pu être réalisée grâce au partenariat avec Altavia qui apporte son savoir-faire en termes d'impression et d'installation de supports grand format.

Elle fait écho à l'engagement de Michelin pour la culture et l'innovation sur un site en totale transformation et renforce le rayonnement de la région.

Sur la carte mondiale

« Cela a été une sacrée surprise quand l'équipe a appris cette nouvelle avouait Eric Roux le président du Festival du court métrage. C'est la première fois que la manufacture propose à quelqu'un de l'extérieur de venir s'afficher sur les pistes. Avec la taille de l'affiche, ce n'est plus de la communication c'est de l'image. C'est affirmer que Clermont-Ferrand est vraiment sur la carte mondiale de la diffusion et de la production en format court. D'habitude on dit que le plus grand festival de cinéma en France avec Cannes c'est Clermont-Ferrand et bien là on le montre. Et j'espère surtout que tous les Clermontois et les habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes, vont prendre conscience de l'importance de ce festival et que c'est leur festival. C'est fait par des gens qui habitent ici, qui travaillent toute l'année à diffuser ce qu'est le cinéma avec un moment phare qui est le festival et c'est l'émanation de ce territoire pour ce territoire qui rayonne dans le monde entier. »

Le festival du court métrage n'a pas attendu cette affiche pour venir à la rencontre des habitants du quartier, en intervenant dans un lycée avec une classe de cinéma ou en diffusant des films dans les « quartiers nord ».

Mise en abîme

« Le but de Sauve qui peut le court métrage, c'est de faire un festival mais surtout de diffuser ce qui est l'expression artistique, la création auprès du plus grand nombre, que ce soit un public rural, périurbain ou des villes de la région. »

Marie Larrivé s'est promenée l'an dernier dans Clermont, et a essayé de capter ses impressions qu'elle traduit dans cette affiche.

Sur l'affiche on voit le décor industriel de notre ville avec les volcans en toile de fond mais aussi le regard un conducteur dans un rétroviseur... « C'est une forme de mise en abîme, on est sur les Pistes avec les Pistes comme décor et ce rétroviseur explique Eric Roux. Ce rétro a un avantage, il permet d'aller de l'avant tout en sachant ce qu'il s'est passé derrière : 47 ans de festival. Mais nous avons un objectif, c'est la Cité du court en 2028. Le lieu où l'on va réfléchir et accompagner ce qu'est la production de films en format court. »