Laurent Wauquiez : ses projets pour l’Auvergne
A l’occasion de sa présentation des vœux à l’Hôtel annexe de région à Clermont-Ferrand, il y a quelques jours, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes a défendu la politique de la majorité régionale. Et annoncé des projets pour l’Auvergne. Morceaux choisis… L’hôtel de région annexe et l’Auvergne. Sur ces deux points, le chef de l’exécutif s’est montré catégorique : « tant que je serai président, il y aura un siège de la région à Clermont-Ferrand qui permettra de répondre à toutes celle et tous ceux qui habitent sur cette partie du territoire, afin qu’ils aient une réponse de proximité. Tant que je serai président de région, l’Auvergne ne sera jamais oubliée. Auvergne-Rhône-Alpes doit être un moyen de faire rayonner plus haut l’Auvergne. » La région du goût. Laurent Wauquiez a choisi de défendre et mettre en avant les producteurs et les acteurs locaux à travers un logo spécifique. « Je veux porter la fierté de ces ambassadeurs du goût, la fierté de ces agriculteurs passionnés, de ces cuisiniers… qui gardent les recettes de nos terroirs. Dans les cantines des lycées, alors que nous n’avons même pas aujourd’hui 15 % de produits auvergnats, nous allons monter au minimum à un produit sur deux provenant de notre région. Ensuite, quand le consommateur arrive dans les lieux d’achats, nous voulons qu’il puisse identifier facilement et rapidement les produits qui proviennent de notre région. » La construction de la grande région et sa gestion. Elle a été faite « à cadence vive » pour le président, avec « un pragmatisme et un bon sens tout auvergnat », mais aussi une seule obsession : « faire naître une région simple et bien gérée. De toutes les régions françaises qui ont fusionné, nous sommes la seule à l’avoir fait en ayant dégagé des économies sur le train de vie de la collectivité. La cour des comptes l’a mesuré. » Selon lui, Auvergne-Rhône-Alpes est la région « la mieux gérée de France », ce qu’a confirmé l’agence de notation indépendante Standard & Poor’s. « Nous avons réussi à construire une région qui a la capacité d’épauler et de sortir les projets dont a besoin l’Auvergne. » Les rapports avec la SNCF. Pour le président, c’est l’un des dossiers « emblématiques » traités depuis deux ans. « Nous avons complètement changé les rapports. Avant, un train était en retard ou annulé, la région payée… Pour la première fois en France, nous avons obligé la SNCF à signer un accord dans lequel elle sera uniquement rémunérée en fonction de la prise en compte des usagers. Plus de trains à l’heure, plus de rémunération, moins de trains à l’heure, moins de rémunération… » Selon Laurent Wauquiez, ce changement de méthode a permis d’augmenter de 20 % les investissements en 2017. Au niveau du réseau, un plan d’investissements de 500 millions d’€ a été acté : « je ne veux plus qu’il y ait une seule ligne de fermée sur le territoire auvergnat », a averti l’élu. Les grands projets pour l’Auvergne et Clermont. La construction d’une 2ème Grande halle a été annoncée à l’automne. « La région investira dès 2019 dix millions d’euros afin d’augmenter de 10.000 m² » la surface d’exposition. « Ce sera l’un des sites les plus opérationnels d’Europe, à la hauteur de ce que l’on trouve à Marseille ou Bordeaux. » Autre cheval de bataille, les lycées. « 17 lycées en Auvergne étaient en mauvais ou très mauvais état. Nous allons les rénover et cela commence tout de suite. On vient de livrer l’internat d’Ambroise Brugière. Sur Clermont-Ferrand, nous allons mobiliser 110 millions d’€ », souligne Laurent Wauquiez, qui cite Blaise Pascal, bientôt « entièrement restructuré » et le futur lycée de la ZAC Saint-Jean, ainsi qu’une « augmentation de 30 % des places d’internat. » En parallèle, en lien avec la faculté de médecine, un programme de lutte contre la désertification médicale est lancé. Huit dossiers de maisons médicales vont être financés. En matière culturelle, la région s’est portée acquéreur de la Halle au blé. La préférence régionale. Laurent Wauquiez a réitéré sa volonté d’assurer la préférence régionale sur les marchés publics. « Même si ça ne plaît pas à certains, sur les chantiers financés par la région, je veux voir des entreprises de la région. Tous les pays au monde le font… Je ne céderai jamais un pouce de terrain sur ce sujet », a-t-il martelé. Les sept défis à relever. Le 1er : faire de la région une grande « Silicon Valley » européenne. « Au CES de Las Vegas, la délégation d’Auvergne-Rhône-Alpes était la plus importante d’Europe. L’Auvergne doit se positionner sur les emplois de demain. » Le 2ème : la région doit être « une grande région industrielle » car selon le président, l’industrie n’appartient pas au passé. « J’ai demandé que la future agence économique soit présidée par un Auvergnat, Jean-Dominique Sénard. » Le 3eme défi : l’enseignement supérieur et la recherche. Le 4ème : l’environnement. « Nous allons porter un très beau projet dès 2019, la grande voie verte de l’Allier. Elle sera un trait d’union entre les trois départements de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme et de l’Allier. » Un projet réalisé en partenariat avec le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et avec le Grand Clermont. Le 5ème défi : le tourisme. « Nous portons la marque Auvergne. Nous allons mettre 10 millions d’€ d’investissement sur Vulcania. Le vélo est aussi un outil de promotion extraordinaire. Dès 2019, le Critérium du Dauphiné va s’installer durablement en Auvergne et il va devenir le Critérium Auvergne-Rhône-Alpes. Nous allons aussi nous battre pour mettre l’Auvergne au cœur d’un Tour de France. » Le 6e : la culture. Laurent Wauquiez veut doter Clermont d’un très beau projet culturel. « Nous avons décidé de nous porter acquéreur de la Halle au Blé. Potentiellement, ce bâtiment peut-être un bijou au cœur de Clermont. Il va accueillir le FRAC Auvergne et je veux qu’il devienne un grand lieu d’exposition. » Le 7em et dernier défi du président de région est la solidarité. La collectivité va s’investir dans le champ du handicap. « On ne fait pas assez dans notre pays pour ce sujet. Je veux que notre région montre la voie en la matière », a souligné Laurent Wauquiez, alors que la grande cause régionale choisie en 2018 sera celle du handisport.
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