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Le secteur de l'hôtellerie se renouvelle

09h43 - 05 février 2018 - par Info Clermont Métropole
Le secteur de l'hôtellerie se renouvelle
Two business partners sitting together and discussing contract documents. Business executives going through papers in lobby. - © Business executives going through papers in lobby

[caption id="attachment_220775" align="aligncenter" width="800"] Two business partners sitting together and discussing contract documents. Business executives going through papers in lobby.[/caption] Travailler pour un hôtel ne se résume plus aujourd'hui à être en cuisine, à la réception ou dans les chambres. De nouvelles opportunités s'ouvrent aux étudiants. On vous en dit plus. La France fait partie des pays leaders dans l'hôtellerie. En 2015, les quelque 17 000 entreprises nationales du secteur ont généré près de 16 milliards d'euros de chiffre d'affaires, selon l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie. Portée par les nouvelles technologies et une évolution des besoins, la branche offre une kyrielle de débouchés aux candidats. Benoît Samson, directeur marketing du Swiss Education Group, un réseau d'écoles spécialisées dans le management hôtelier, nous en dit plus sur ce marché d'emploi. Comment se porte le secteur de l'hôtellerie ? Il est très dynamique dans le monde entier. Même s'il y a beaucoup d'opportunités en France, il faut donc être prêt à voyager, notamment en Asie, à Abu Dabi, à Dubaï ou encore aux États-Unis. Tous ces pays recrutent massivement. De grands groupes hôteliers comme Disney et Marriott proposent d'ailleurs des programmes de formation complets incluant des stages à l'international. Quels sont les nouveaux métiers du secteur ? Il y a de nombreux débouchés pour des postes en lien avec les nouvelles technologies. Les hôtels ont besoin de personnes capables d'analyser les statistiques de fréquentation pour optimiser le taux d'occupation en adaptant les offres tarifaires. Les « revenues managers » sont donc très recherchés. De même, les « self managers » permettent de personnaliser toujours plus les services proposés aux clients, tandis que les « community managers » utilisent internet pour faire connaître l'établissement. Y a-t-il d'autres évolutions ? L'hôtellerie de luxe est en plein essor ! Pour fidéliser cette clientèle exigeante, de nombreuses marques mettent en place des services de conciergerie capables de dégoter un jet ou un hélicoptère en quelques heures. Pour être recruté, il faut avoir un bon sens de la vente et une très bonne connaissance des langues, mais aussi des cultures puisque le comportement à adopter n'est pas le même devant un client chinois ou anglais. Les métiers liés au design ont également gagné en importance. Un directeur d'hôtel doit aujourd'hui pouvoir suivre un projet architectural pour adapter la décoration à sa clientèle, tout en prenant en compte les contraintes fonctionnelles et d'hygiène. Dans les grands groupes, on fait alors appel à des ingénieurs designers et à des architectes d'intérieur. Mais l'hôtellerie ouvre également d'autres portes dans des domaines complètement différents. Quels autres débouchés peuvent espérer les étudiants ? Des banques privées comme UBS ou Rothschild s'adressent aussi à nos écoles hôtelières. Elles viennent chercher le savoir-faire clientèle qui manque souvent aux financiers pour se faire comprendre et convaincre les usagers, puis se chargent de former en interne nos étudiants à la technicité de ces métiers. Des magasins de luxe, notamment dans la joaillerie, ainsi que des organisateurs événementiels recrutent également nos étudiants. Quel est le parcours type de formation en hôtellerie ? Une licence ou « bachelor », se prépare en trois ans dans nos écoles en Suisse. La première année est consacrée à un tronc commun, puis les étudiants choisissent différentes spécialités avant d'enchaîner avec deux stages de six mois chacun. Selon les pays et les établissements, ce diplôme permet de devenir directeur d'hôtel au bout de cinq ans de carrière. Il est sinon possible d'aller jusqu'en master, avec un an de formation supplémentaire, afin d'accéder à la gestion de plusieurs établissements dans de grands groupes.

La touche suisse

Les écoles hôtelières suisses ont une réputation d'excellence qui attire les étudiants du monde entier. Quelque 117 nationalités, dont la France, sont ainsi représentées dans les cinq établissements du Swiss Education Group. Ce melting-pot culturel est un élément de réussite primordial puisque « tous nos étudiants peuvent apprendre plus facilement la culture des autres et le comportement à adopter », nous explique Benoît Samson. À la fin de leur cursus, ils ont donc déjà « une très grande connaissance des cultures, des plats et des traditions de nombreux pays », ce qui leur permet de travailler partout. En moyenne, les diplômés reçoivent d'ailleurs deux à trois offres d'embauche à leur sortie. Bémol : comptez environ 120 000 € pour un cursus de trois ans (logement et nourriture compris).

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