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Ce qu’il faut savoir sur le nouveau bac

09h29 - 26 février 2018 - par Info Clermont Métropole
Ce qu’il faut savoir sur le nouveau bac
- © ACTU_BAC_2

[caption id="attachment_221174" align="aligncenter" width="800"] Pour le Gouvernement, ce « symbole républicain » est devenu trop complexe… © Mike Fouque / stock.adobe.com[/caption] A partir de 2021, le bac général et technologique devrait être « resserré » autour de quatre épreuves terminales. Il introduirait également une part de contrôle continu et un « grand oral » préparé durant deux ans. Une part de contrôle continu intégrée. Le contrôle continu comptera pour 40 % de la note finale avec prise en compte des bulletins scolaires pour une part de 10 %. Il reposera sur des épreuves communes organisées en première (janvier et avril) et terminale (décembre). Pour garantir l’égalité des candidats, une banque numérique de sujets sera mise en place et les copies seront corrigées anonymement pas d’autres professeurs que ceux de l’élève. En Europe, la part du contrôle continu dans le bac est de 100 % en Suède, 66 % en Allemagne, 60 % en Espagne, 50 % au Pays-Bas, 40 % en Italie ou 33 % au Luxembourg… Le but est de récompenser les efforts des élèves sur la durée et d’éviter les longues heures de bachotage. Il est vrai que la concentration des épreuves aux plus gros coefficients sur une seule semaine pesait lourdement sur la vie des établissements et le travail des élèves. Moins d’épreuves terminales. Jusqu’à présent, un bachelier passait douze à seize épreuves réparties sur deux années. Résultat ? Une lourdeur et une complexité unanimement dénoncées, donnant lieu à la production annuelle de 2.900 sujets et 4 millions de copies, sans parler des incidents (vols, pertes de copies, etc) ! Pour plus de simplicité et pour « coller » à ce qui se fait ailleurs en Europe, le nouvel examen se resserra autour de quatre épreuves terminales. Elles compteront pour 60 % de la note. Deux de ces épreuves se dérouleront au printemps (disciplines de spécialités choisies par le candidat) et deux autres en juin : une épreuve écrite de philosophie et… une épreuve orale « revisitée ». Celles-ci seront communes à tous. Une épreuve orale « revisitée ». Cette nouvelle épreuve sera préparée dès la classe de première et portera sur un sujet préparé par l’élève. D’une durée de 20 minutes, ce grand oral se déroulera en deux parties, une présentation en bonne et due forme, et un échange avec un jury composé de trois personnes. Quatre principes inchangés. Le bac nouvelle génération sera toujours obtenu à partir d’une moyenne générale de 10/20. Il n’existera pas de note éliminatoire ou de note plancher. Enfin, les compensations, mentions et oraux de rattrapage seront maintenus. Les séries Technologiques conservées. De simples ajustements seront apportés. Cela concerne les séries STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion), ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social), STHR (Sciences et Technologies de l’Hôtellerie et de la Restauration), STI2D (Sciences et Technologies de l’industrie et du Développement Durable), STL (Sciences et Technologies de Laboratoire), STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) et enfin, TMD (Techniques de la Musique et de la Danse). Les séries Littéraire, Economique et Social et Scientifique disparaissent. Ce triptyque créé en 1995 n’était plus adapté, car il instaurait des « hiérarchies ». Un exemple : 52 % des élèves optaient pour une série S, devenue malgré elle généraliste. D’ailleurs, 40 % d’entre eux ne voulaient pas poursuivre d’études scientifiques ! Désormais, le lycéen choisira son « parcours » en fonction « de ses goûts et de ses ambitions ». Des spécialités complèteront un « socle commun » à tous les élèves. Le « socle commun ». Pour la série générale, il sera constitué sur les deux ans de français, de philosophie, d’histoire géographie, d’enseignement moral et civique, de deux langues vivantes, d’éducation physique et sportive et d’humanités scientifiques et numériques. Il s’agit d’une nouvelle discipline, dont le contenu n’a pas été dévoilé. Les spécialités. Le bachelier de la voie générale devra choisir trois spécialités en première, puis deux en terminale, pour un total hebdomadaire de 12 heures. Parmi ces spécialités, il y aura Arts ; Ecologie, agronomie et territoires ; Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques ; Humanités, littérature et philosophie ; Langues et littératures étrangères ; Mathématiques ; Numérique et sciences informatiques ; Sciences de la vie et de la terre ; Sciences de l’ingénieur ; Sciences économiques et sociales et fin Physique chimie. Les bacheliers auront 1h30 d’orientation par semaine. Le calendrier de la réforme. Si tout va bien, la première session de ce bac nouvelle génération interviendra dès 2021. Les programmes d’enseignement seront revus à compter de la rentrée 2019 pour les classes de première et de terminale.  Les élèves actuellement en 3ème seront donc les premiers à l’inaugurer, avec une sensibilisation dès leur entrée en seconde en septembre.


Et le bac pro ? Le Ministère de l’Education Nationale souhaite « valoriser la voie professionnelle », qui souffre « d’un manque de lisibilité des diplômes, d’une articulation insuffisante entre les formations proposées et les attentes du monde économique et d’un lien trop limité avec l’apprentissage ». La députée des Hauts-de-Seine Céline Calvez et le chef auvergnat Régis Marcon étudient des pistes de réflexion. Leurs conclusions sont attendues dans les jours qui viennent.

Les chiffres de l’Académie

89,8 % de réussite, soit 10.667 admis

Bac général : 92,4 %, soit 6.038 admis

Bac technologique : 92,3 %, soit 1.993 admis

Bac professionnel : 82,7 %, soit 2.636 admis

57,7 % des admis ont décroché une mention

55 % des bacheliers sont en bac général

26,8 % en bac professionnel

18,2 % en bac technologique

 + 11,1 points : augmentation du taux de réussite en 15 ans

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