Arnaud Bennet « Faire du Pal une destination touristique à part entière »
[caption id="attachment_221298" align="aligncenter" width="765"] Le PDG du parc envisage d’ouvrir un hôtel thématique en 2021 © Emmanuel THEROND[/caption] Premier site de loisirs de la grande région, le Pal rouvrira ses portes le 7 avril avec une nouvelle attraction à sensations fortes. Le Pal inaugure sa plus grande attraction jamais réalisée. Pourriez-vous nous en dire plus ? Il s’agit effectivement de notre plus gros investissement, de l’ordre de 10 millions d’euros. Cette attraction de type roller-coaster est unique en France. Sur une distance d’un kilomètre, les passagers traverseront des paysages du nord du Canada à une vitesse pouvant atteindre les 90km/h. Il existe une version du « Yukon Quad » au Danemark. La nôtre sera beaucoup plus thématisée. Et côté sensations ? Cette attraction présente l’avantage d’être originale et de proposer des sensations différentes, car les visiteurs sont accrochés au guidon d’un véhicule tout-terrain. C’est un bon équilibre entre rires et sensations. Nous voulions toucher une clientèle très large. Le but, ce n’était pas de rendre les gens malades ou de leur faire peur, mais de leur procurer un bon niveau d’adrénaline, pour qu’ils ressortent avec le sourire et l’envie de recommencer. Pourquoi cette attraction et pas une autre ? Nous voulions une attraction spectaculaire, importante, très attractive. Pour cela, nous étions prêts à investir davantage, ce que nous avons fait. Derrière, il y a bien sûr un objectif de développement. L’idée, c’est de continuer à réinvestir chaque année dans des nouveautés pour fidéliser notre clientèle. Cette fidélisation, de l’ordre de 80 %, s’assoie sur un niveau de satisfaction élevé et la mise place de nouveautés qui justifient la revisite. Le « Yukon Quad » se situe en dehors de la zone d’attractions… Nous avons effectivement créé une nouvelle zone d’attractions de l’autre côté du parc. Cette zone était peu animée, peu intéressante. Nous voulions aussi augmenter la capacité d’accueil du parc et fluidifier davantage les flux de visiteurs, afin de rendre la visite plus confortable. Cette nouvelle zone d’attractions va-t-elle se développer ? Oui. A proximité, nous devrions créer de nouvelles attractions, davantage pour les petits enfants, d’ailleurs. Cela ne pose pas de problème, car il n’y a pas de contact direct avec les zones animalières. Hormis le « Yukon Quad », y-a-t-il d’autres nouveautés cette année au Pal ? Chaque année, il y a des choses qui sont refaites ou améliorées. Nous optimisons en permanence un certain nombre de points, dans le but d’améliorer le confort et l’expérience des visiteurs. Justement, combien en attendez-vous ? Sur la dernière saison, nous avions dépassé la barre des 600.000 visiteurs. Avec le « Yukon Quad », nous espérons en gagner quelque 50.000… D’où viennent-ils ? De 300 km autour du parc. Nous sommes le premier site de loisirs et le troisième site touristique de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La fusion des régions donne au Pal de la visibilité, sinon un éclairage intéressant. Elle nous a permis de nous développer plus facilement sur cette zone géographique. Sur les Lodges, nous accueillons des visiteurs de toute la France et beaucoup de Suisses. 90 % de la clientèle du Pal vient pour la journée. Les Lodges se développent de plus en plus sur deux nuits. C’est plein tout le temps… Nous enregistrons 16.000 nuitées. Au vu de ce succès, allez-vous développer une nouvelle offre hôtelière ? Nous refusons entre deux et trois fois la capacité d’accueil des Lodges en fonction de la saison. Nous voulons donc créer un hôtel plus important, avec une structure en dur, mais très thématisée, très scénarisée. Le but, c’est aussi de devenir une destination touristique à part entière, et pas uniquement un site de loisirs de grande proximité. L’ouverture de cet hôtel est prévue en 2021. Il comptera une soixantaine de chambres. Quel est le poids économique du Pal ? Le Pal, c’est un peu plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 30 à 50 % sont réinvestis chaque année. Près de la moitié des investissements sont réalisés auprès des entreprises locales. Nous employons 75 salariés permanents et 240 saisonniers. Comme tous les parcs, le Pal est une porte d’entrée idéale dans les métiers du tourisme pour les jeunes sans qualification. Nous les formons et leur apprenons les métiers de l’accueil, de l’animation, de l’hôtellerie ou de la restauration. Le Pal offre à certains jeunes l’opportunité d’avoir une vraie première expérience professionnelle dans un secteur qui se développe.
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