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La chirurgie cardiaque mini-invasive se développe

10h45 - 05 mars 2018 - par Info Clermont Métropole
La chirurgie cardiaque mini-invasive se développe
« Cette technique permet une récupération postopératoire des patients plus rapide et une réduction de la durée des hospitalisations », affirme le professeur Kasrah Azarnoush (© CHU de Clermont-Fd). - © ACTU_CHIRURGIE_CARDIAQUE

[caption id="attachment_221424" align="aligncenter" width="800"] « Cette technique permet une récupération postopératoire des patients plus rapide et une réduction de la durée des hospitalisations », affirme le professeur Kasrah Azarnoush (© CHU de Clermont-Fd).[/caption] La chirurgie cardiaque mini-invasive demeure un mode opératoire préconisé pour les remplacements de valves mitrales et aortiques. Cette technique, pratiquée depuis un an au CHU de Clermont-Ferrand grâce à un équipement en vidéo 3D, permet d’avoir une vue précise de l’intervention. En dehors des complications liées à la chirurgie cardiaque, cette technique présente de nombreux avantages. « Elle permet une récupération postopératoire des patients plus rapide, une réduction de la durée des hospitalisations, un taux de transfusion sanguine plus faible et une nette réduction de la douleur postopératoire par la réalisation d’une anesthésie locorégionale adaptée en complément de l’anesthésie générale », détaille le Professeur Kasra Azarnoush, praticien hospitalier au CHU. Deux mois après leur opération de chirurgie cardiaque mini-invasive, les patients traités par cette méthode sont unanimes. À 76 ans, Marthe a subi une double opération le 20 novembre dernier : remplacement de la valve mitrale et réparation de la valve tricuspide. Quelques jours après l’opération, elle a complètement récupéré ses mouvements. Contrairement à la sternotomie où le sternum est entièrement scié, la chirurgie mini-invasive permet de retrouver une liberté de mouvement quasiment immédiatement après l’opération. La patiente a repris une activité physique dès sa première semaine de rééducation : « je ne connaissais pas cette méthode d’opération, je suis ravie de pouvoir agir comme avant au bout de si peu de temps » explique la patiente. Même son de cloche pour Isabelle. Cette grande sportive a appris qu’elle souffrait d’une malformation cardiaque congénitale lors d’un rendez-vous de contrôle chez son médecin généraliste. Le diagnostic tombe : la valve aortique doit être remplacée. Après une semaine d’hospitalisation au CHU puis environ, deux semaines de rééducation, Isabelle a pu reprendre son activité sportive favorite, la course à pied, avec modération dans un premier temps. « Nous imaginons l’opération du coeur comme quelque chose de spectaculaire. Dans mon cas, le chirurgien gère cela d’une façon tout à fait normale. Le plus important pour moi était de reprendre une activité sportive le plus rapidement possible », explique cette femme de 54 ans. Ainsi, la chirurgie cardiaque mini-invasive ne compromet pas la survie à court et à long termes des patients, par rapport au groupe de patients ayant bénéficié d'un remplacement de la valve par voie conventionnelle. Enfin, outre les nombreux avantages post-opératoires, cette technique mini-invasive comporte un autre avantage non-négligeable : l’esthétique. Contrairement à la sternotomie qui entraîne une cicatrice longue de 20 à 30 cm sur le thorax, la technique mini-invasive laisse une cicatrice très discrète, de 4 centimètres seulement. Le remplacement de la valve aortique par voie mini-invasive est une première clermontoise, réalisée avec l’aide du Pr Bouchot, du CHU de Dijon.

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