« Aller au restaurant est un peu un défi, sauf quand on connaît bien l’établissement. C’est toujours gênant. On ne veut pas monopoliser les serveurs » témoigne, aux côtés de son chien Flamme, Anne Archet, une déficiente visuelle du Puy-de-Dôme.
Partant de ce constat, la Jeune Chambre Economique (JCE) de Clermont-Ferrand propose aux restaurants (moyennant 80 €) de s’équiper de cartes sonores. Ce kit comprend un dictaphone pour enregistrer le menu, une carte en braille, une carte en « noir agrandi », un macaron pour valoriser la démarche et des conseils pour le personnel.
« Le but, c’est vraiment de faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap » souligne Sophie Payen, présidente de la JCE. Ce projet solidaire a été réalisé grâce au soutien de la MACIF et de l’association « Braille et Culture ». « Nous faisons aussi de l’adaptation de sites touristiques, du conseil, des formations, de la transcription et de la mise en accessibilité » précise Sandrine Ramery, membre de l’association.
Objectif : 1000 restaurants en France
A Clermont-Ferrand, c’est le restaurant « Le Wylder », situé dans le Centre Jaude, qui a été le premier à s’équiper. Apparemment, il n’a pas hésité une seconde. « Pour nous, c’était quelque chose de normal. Nous l’avons fait pour pouvoir mieux accueillir les déficients visuels, pour qu’ils gagnent en autonomie et en indépendance » soulignait Gauthier, le représentant de l’établissement, lors de la remise du kit.
D’autres restaurants clermontois ont fait part de leur intérêt. Il s’agit du « Petit Tandoori » (30 rue des Petit Gras), du « Fiesta Grande » (32 rue des Chaussetiers), de « La Vache qui Tête » (24 rue de l’Ange) et de « La Toile » (40 avenue Lavoisier à Aubière). Né à Arras et Lille, ce projet solidaire a vocation à être déployé sur l’ensemble du territoire national. « En tout, ,nous visons 1000 établissements » précise Hélène Fosse, membre de la commission « cartes sonores » à Clermont-Ferrand.
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