Emploi : les femmes toujours lésées
À l’occasion de la dernière journée internationale des droits des femmes, l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes a publié une étude sur l’inégalité professionnelle dans la région. Voici ce qu’il faut en retenir…À l’occasion de la dernière journée internationale des droits des femmes, l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes a publié une étude sur l’inégalité professionnelle dans la région. Voici ce qu’il faut en retenir… Le taux d’activité des femmes progresse avec leur niveau de diplôme. La proportion de femmes travaillant à temps complet augmente avec le niveau du diplôme. C’est aussi le cas pour les hommes, mais dans une moindre mesure. Les femmes sont plus souvent inactives ou à temps partiel. En Auvergne-Rhône-Alpes, 43 % des femmes de 15 à 64 ans occupent un emploi à temps complet contre 65 % des hommes. Par ailleurs, 20 % sont inactives contre 13 % des hommes. L’arrivée des enfants influe surtout sur la situation professionnelle des femmes. Des inégalités de revenus plus importantes dans la région. En matière de revenus salariaux, la région est plus inégalitaire que la moyenne nationale : on observe en effet 19 % d’écart entre le revenu médian des hommes et celui des femmes, soit 2 points de plus qu’en France. Les inégalités de revenus croissent avec l’âge. Elles sont plus importantes dans les catégories socioprofessionnelles les plus masculinisées (22 % d’écart chez les cadres contre 10 % chez les employés) ainsi que dans les familles professionnelles les plus rémunératrices (professions libérales, chefs d’entreprises...) Les femmes souvent déclassées et moins rémunérées. Depuis 1980, les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants et aujourd’hui les femmes de moins de 45 ans sont plus diplômées que les hommes. Cependant, dans la région, 29 % des femmes sont déclassées (elles occupent un poste de qualification inférieure à celle de leur diplôme) contre 23 % des hommes. L’écart est encore plus fort pour les diplômées de second cycle de l’enseignement supérieur (52 % de femmes déclassées contre 32 % pour les hommes). L’emploi féminin est par ailleurs fortement concentré dans un nombre réduit de professions, souvent peu rémunératrices.
0 commentaires