Clermont mal classée pour les vélos
[caption id="attachment_221751" align="aligncenter" width="800"] 90 % des répondants préconisent « un réseau cyclable complet et sans coupure » et 63 % « des itinéraires directs et rapides. » © V. Uta / Archives Info Magazine[/caption] Elle arrive à la 17ème place nationale des villes de sa catégorie. La FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) a publié la semaine dernière son classement des villes cyclables en France ; le plus important jamais réalisé à ce jour. Pour établir son palmarès, la fédération avait lancé une grande enquête en ligne auprès des usagers de septembre à novembre 2017*. Sans surprise, Clermont-Ferrand ne brille pas par ses résultats. Avec une note de 2,84 / 6, elle figure à la 17ème place nationale (sur 29) des villes entre 100.000 et 200.000 habitants. Au sein de la grande région, elle se situe derrière Grenoble (première au national), Annecy et Villeurbanne mais devant Saint-Etienne. Au final, le « climat vélo » y est donc « plutôt défavorable. » Manque de sécurité, réseau cyclable morcelé et incomplet, mairie peu à l’écoute, absence d’efforts en faveur du vélo, carrefours et ronds-points dangereux… Clermont est en dessous de la moyenne sur la plupart des critères évalués. Mais la priorité des cyclistes clermontois est claire : 90 % préconisent « un réseau cyclable complet et sans coupure » et 63 % « des itinéraires directs et rapides. »
Une forte participation à l’enquête
Seuls points positifs pour Clermont : la disponibilité des vélos (location, stationnement, réparation, magasins…) et la forte participation à cette enquête, à laquelle ont répondu 1.212 citoyens, soit une troisième place nationale par rapport au nombre d’habitants. Pour Serge Fabbro, le président de l’association Vélocité 63, affiliée à la FUB, cette mobilisation démontre l’intérêt des Clermontois pour le vélo. Il précise que 55 % des répondants ont entre 18 et 34 ans. Olivier Bianchi, le président de Clermont Auvergne Métropole, n’a sans doute pas été étonné par ces résultats. Il sait depuis longtemps que la ville a accumulé du retard. Mais il s’engage à le rattraper et à faire des efforts. Il l’a même écrit sur Twitter. Un « schéma cyclable métropolitain » sera donc dévoilé au mois d’avril. Fruit d’un long travail de diagnostic et d’études, il devrait permettre à la ville de combler ses lacunes. Mais cela prendra du temps… Autre enseignement de cette étude : Clermont-Ferrand n’est pas un cas isolé. Seulement 21 villes sur les 316 classées ont obtenu une note supérieure à la moyenne… « Les villes françaises ne permettent pas de circuler à vélo de manière simple, confortable et sécurisée. Conséquence : les enfants et les seniors sont exclus de la mobilité à vélo, pourtant essentielle à leur autonomie et à leur santé » déplore la FUB. Elle rappelle pourtant que le vélo est un enjeu essentiel pour répondre aux crises sanitaires (pollution, bruit, sédentarité…) et sociales (mobilité, emploi, pouvoir d’achat, attractivité…) *parlons-velo.frPas mieux pour Riom… La FUB a retenu dans son enquête les villes ayant reçu au minimum 50 réponses. Dans le Puy-de-Dôme, seule Riom a été classée, en plus de Clermont. Elle obtient une note sensiblement équivalente (2,90 / 6), soit un climat « plutôt défavorable » pour le vélo.
[caption id="attachment_221752" align="aligncenter" width="800"] Longue de 2,6 km, elle a été inaugurée la semaine dernière © Emmanuel Thérond[/caption] Une piste cyclable à Marmilhat Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme vient d’inaugurer deux bandes cyclables unidirectionnelles de 1,50 mètres de large sur la RD766 entre Clermont-Ferrand et Lempdes, depuis le franchissement de l’A71 au Brézet jusqu’au rond-point de Marmilhat, soit une section d’environ 2,6 kilomètres. Signe particulier : le pont autoroutier et le giratoire RD766/RD772 sont aussi équipés de bandes cyclables, ce qui est plutôt rare sur la métropole clermontoise. L’objectif de cette opération est de permettre une amélioration de la sécurité des déplacements pendulaires à vélo. Cet axe est très utilisé par les cyclistes car il relie deux zones industrielles et commerciales et dessert le complexe de Marmilhat, l’AIA, l’INRA et le SDIS du Puy-de-Dôme. Le montant des travaux est de 660.000 € TTC.
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