Eric Brut : « nous sommes aujourd’hui très compétitifs par rapport aux autres territoires »

[caption id="attachment_221955" align="aligncenter" width="800"] « Notre rôle est d’aider les communes et les établissements thermaux dans leurs évolutions », explique Eric Brut.[/caption] Depuis le 1er janvier, l’ancien maire de la Bourboule a pris la direction générale de Thermauvergne, de la Route des villes d’eaux et du GIE Auvergne Thermale Qualité. Impressions et perspectives… I. - Comment se déroulent ces premiers mois dans vos nouvelles fonctions ? E. B. – Plutôt bien mais c’est un début d’année dense. Nous sortons des salons des Thermalies, qui avaient lieu à Paris et à Lyon. Les stations thermales de la grande région étaient rassemblées sous la même bannière. Ce sont des événements où il faut être présent, là où se discutent aussi l’avenir des stations. Nous avons réalisé également toutes nos assemblées générales, sans oublier la totalité de nos plans d’actions à conduire. I. - Quelles vont être vos priorités sur l’année 2018 ? E. B. – Au-delà du travail de fond de promotion et de développement, nous avons quatre gros chantiers à mener. Premièrement, il s’agit de développer le mouvement des « Accros du peignoir ». C’est un concept qui plaît beaucoup mais nous devons imaginer des outils afin que les offices de tourisme, les communes et les autres stations thermales puissent se l’approprier. Nous avons déposé la marque à l’INPI. On s’inscrit dans une vraie démarche de marketing territorial de filière. L’exposition présentée à la Maison du tourisme de Clermont en début d’année va faire une dizaine de dates. A ce sujet, il y aura une afterwork spécifique le 7 juin prochain à la Coopérative de Mai. Des opérations sont également prévues lors du week-end Wellness en septembre et lors des rencontres nationales thermales organisées à Dax en novembre. In fine, notre volonté est de développer une communauté virtuelle via notre plate-forme. Second chantier, notre projet « Innova Spa 4 Health » fait partie des trois projets retenus en Auvergne-Rhône-Alpes. Celui-ci va nous permettre de réfléchir avec sept partenaires européens sur l’innovation liée à la santé et à la prévention-santé. Il s’agit de réaliser du transfert d’expérience et de l’échange de bonnes pratiques. Le projet débutera au mois de juin pour une durée de cinq ans au total (3 ans + 2). Troisième axe, la Route des villes d’eau est partenaire de Maceo dans le cadre de la candidature Happi Montana. Cette dernière a passé la phase 1, une phase d’étude. Dans ce cadre, nous avons déposé un dossier sur la faisabilité économique, organisationnelle et technique en vue du développement d’un dispositif de découverte numérique innovant des villes d’eau du Massif Central, membres de notre association. Il faut que l’on trouve le bon mode opératoire. Enfin, dernier gros chantier, nous allons fêter cette année les 25 ans du GIE Auvergne Thermale Qualité, notre laboratoire d’auto-contrôle des eaux des établissements thermaux. Il en sera de même pour la chaîne Thermhôtel, un opérateur créé en 1993 et qui regroupe une grosse trentaine d’hôteliers indépendants des stations thermales. C’est essentiellement par ce canal que l’offre de séjours en station est commercialisée. I. – Le travail autour de la prévention-santé va se poursuivre… E. B. – Il se poursuit effectivement à travers les projets portés par les stations. Thermauvergne a été très active au niveau de la rédaction du grand plan thermal porté par la Région. Aujourd’hui, on connaît les premières stations accompagnées. Notre rôle est d’aider les communes et les établissements thermaux dans leurs évolutions. Des travaux ont été entamés ou des projets existent à Royat, Néris-les-Bains, le Mont-Dore, Bourbon l’Archambault, Chaudes-Aigues, la Bourboule… Châtel-Guyon est parti le premier avec le Resort Thermal porté par France Thermes. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a d’ailleurs désigné quatre stations pilote sur son territoire. Deux sont situées en Auvergne, Châtel et Chaudes-Aigues. I. – La fréquentation des stations est également une source de satisfaction pour vous, n’est-ce-pas ? E. B. – En 2017, nous avons connu une hausse de celle-ci de 3,3 %, soit quasiment le double de la fréquentation nationale (+1,9 %). Sur les cinq dernières années, le marché français a augmenté de 11 points alors que nous avons fait + 23 %. Eu égard aux difficultés rencontrées il y a quelques années, nous sommes aujourd’hui très compétitifs par rapports aux autres territoires.