L’avenir des territoires en question
[caption id="attachment_221968" align="aligncenter" width="800"] L’Unité Mixte de Recherche a été officialisée il y a quelques jours © E. Thérond[/caption] Issue du rapprochement début 2017 du CERAMAC (Université Blaise-Pascal) et de Métafort (AgroParis Tech, INRA, Irstea et VetAgro Sup), l’Unité Mixte de Recherche (UMR) « Territoires » a été officialisée il y a quelques jours par la signature d’une convention. « Il s’agit d’une unité pluridisciplinaire, qui travaille sur les sciences biotechniques et sur les sciences humaines et sociales. Composée de près de 120 membres, elle s’attache à expliquer les mécanismes du développement » résume son directeur Dominique Vollet. Inégalités, fractures territoriales, recompositions, déclins… A l’heure de la métropolisation – un sujet éminemment d’actualité à Clermont-Ferrand - les défis que doivent relever les territoires sont nombreux. Ils ne concernent pas uniquement la démographie : les enjeux sont aussi d’ordre social, économique voire politique. Certains villages, petites villes, arrières pays ou zones frontalières présentent notamment beaucoup de fragilités, en particulier dans le Massif central. Pour essayer de les comprendre, l’UMR « Territoires » vient d’ailleurs de leur consacrer un premier ouvrage (1). D’autres suivront…
Un volet opérationnel
Pour décrypter ces ressorts souvent complexes, les chercheurs travaillent en lien étroit avec les entreprises, collectivités et autres acteurs du développement à l’échelle locale, nationale et internationale, si nécessaire avec une dimension comparatiste. Contrairement à certaines idées reçues, les résultats de ces travaux sont souvent directement « injectés sur le terrain. » Par exemple, des formations en ingénierie territoriale ont été proposées en préfecture. De même, après des travaux sur les « déserts vétérinaires », des établissements d’enseignements ont dû revoir le contenu de certains modules. En matière d’agriculture, l’UMR a aussi permis l’évolution d’outils d’accompagnement, voire le maintien d’une activité là où précisément elle était menacée. « Il y a vraiment un volet opérationnel » insistait le directeur en marge de la signature de la convention.« Espaces fragiles. Construction scientifique, dynamiques territoriales et action publique », Hélène Roth (dir.), Presses Universitaires Blaise Pascal, 20 € TTC.
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