Les belles promesses de la Chaise-Dieu
[caption id="attachment_223226" align="aligncenter" width="800"] La jeune harpiste clermontoise Agnès Clément viendra avec l’Orchestre d’Auvergne le 26 août (© Bertrand Pichène).[/caption] Pour sa 52ème édition, organisée du 18 au 28 août, le célèbre festival propose un savant dosage entre grandes pièces du répertoire et œuvres plus rares, tout en faisant la part belle à la musique française. Après les fastes de son 50ème anniversaire il y a deux ans, l’édition 2017 aurait pu apparaître comme celle de tous les dangers. Il n’en fut rien, fort heureusement. Le public est venu en masse, confirmant qu’il se retrouvait tout à fait dans les choix artistiques portés par Julien Caron, son jeune directeur général et artistique. La 52ème édition, prévue cet été du 18 au 28 août, ne devrait pas déroger à la règle, alors que la rénovation de l’ensemble abbatiale se poursuit. Le retour de deux tapisseries restaurées et l’ébauche d’un parcours de visite (achevé entièrement à l’été 2019) seront même à découvrir cet été. Côté proposition artistique, 33 concerts se dérouleront à la Chaise-Dieu et dans les sept autres communes de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme irriguées par le festival, auxquels s’ajouteront une quarantaine de rendez-vous en accès libre : aubades, conférences, sérénades et autre table-ronde… Dans la grande tradition de musique sacrée du festival, plusieurs rendez-vous sont proposés : « Israël en Egypte », de Haendel, en ouverture, avec le King’s Consort, « La Messe en si » de Bach (ensemble Akademia), « le Christ au mont des oliviers », unique oratorio de Beethoven, « Trois histoires sacrées » de Charpentier ou encore la fastueuse « Création » de Haydn (avec Accentus et Insula Orchestra). Un accent particulier sera mis cette année sur la musique française, 350ème anniversaire de la naissance de François Couperin et 100ème anniversaire de la mort de Claude Debussy obligent. Aux grandes pages pour orgue et clavecin du premier répondront les échos de l’intégrale pour piano du second, avec Philippe Cassard dans le rôle du performeur. De jolis rendez-vous a capella résonneront sous les voûtes centenaires de l’abbatiale, avec la Messe à double chœur de Franck Martin par Nicole Corti, Les Vêpres de Rachmaninov, la Via Crucis de Liszt (à Ambert). La musique symphonique aura bien sûr voix au chapitre avec les symphonies n° 5 et 6 de Tchaïkovski, le concerto pour violon de Nielsen, et en clôture la Symphonie en si bémol majeur de Chausson par l’Orchestre national de Lille. De prestigieuses formations de chambre investiront l’auditorium Cziffra : le quatuor Takàcs, le Trio Wanderer et le quintette Moraguès. Enfin, dans une logique de réseau, le festival de la Chaise-Dieu a noué des liens avec d’autres grands événements organisés en Haute-Loire : ce sera le cas avec Puy de Lumières, au Puy-en-Velay, les expositions « Chagall, du coq à l’âne », à Brioude, et « Lafayette et la mer », au château de Chavaniac-Lafayette, ou encore le lieu de mémoire des justes au Chambon-sur-Lignon. Pratique : infos et réservations au 04.71.00.01.16 / e-mail : reservation@chaise-dieu.com / Billetterie également en ligne sur www.chaise-dieu.com
Le 24 août, le pianiste Philippe Cassard offrira une journée marathon avec l’intégrale de l’œuvre pour piano de Debussy ! (© JB Millot)Les coups de cœur de Julien Caron La voix a capella dans l’abbatiale. Le 24 août, Nicole Corti et son chœur Spirito viendront donner la Messe à double chœur de Franck Martin. « Il s’agit d’une œuvre des années 50. Celle-ci sera introduite par des motets de Bruckner », précise le directeur général. Le 26 août, l’ensemble vocal de Lausanne donnera également les Vêpres de Rachmaninov. Les chefs d’œuvre wagnériens. Ce concert sera donné le 28 août, dernier jour du festival. « Nous prenons un gros risque, avoue Julien Caron. Daniel Kawka vient avec son propre orchestre, Ose. Il va donner un florilège des plus grandes pages d’opéras de Wagner pour cuivres seuls. » Les autres lieux. « J’ai aussi un coup de cœur pour Ambert avec un programme exigeant autour de la Via Crucis de Liszt, une œuvre née dans la dernière période de la vie du compositeur. Il y a un dialogue entre le piano et les voix. »
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