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Ces Clermontois venus d’ailleurs

14h59 - 16 juillet 2018 - par Info Clermont Métropole
Ces Clermontois venus d’ailleurs
L’exposition se tient dans la salle Gilbert-Gaillard (2 rue Saint-Pierre) jusqu’au 5 janvier 2019 © Ville de Clermont-Ferrand. - © CULT_MIGRATIONS

[caption id="attachment_223426" align="aligncenter" width="800"] L’exposition se tient dans la salle Gilbert-Gaillard (2 rue Saint-Pierre) jusqu’au 5 janvier 2019 © Ville de Clermont-Ferrand.[/caption] Une exposition propose de découvrir les migrations qui ont façonné l’histoire de la ville au fil des siècles. Et c’est passionnant. « C’est important de connaître l’histoire de la ville dans laquelle on vit. J’espère que les Clermontois apprécieront cette exposition qui leur montre la richesse et la diversité de leur passé ». Jacques Barou est le commissaire scientifique de l’exposition « Migrations, Clermontois venus d’ailleurs », qui se tient jusqu’au 5 janvier 2019 à la salle Gilbert-Gaillard, située 2 rue Saint-Pierre. Orchestrée par la conseillère municipale Sondès El Hafidhi, coordonnée et mise en œuvre par l’agence « Le Troisième Pôle », elle rend compte de manière pédagogique, accessible et vivante des mouvements de populations survenus dans la ville depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Dans sa « Chanson pour l’Auvergnat », Georges Brassens n’évoque-t-il pas à sa façon ce sens de l’accueil propre aux habitants de la région ?

Documents, archives, témoignages…

L’exposition est enrichie d’archives historiques, de cartes, d’objets, d’œuvres d’art, de jeux, mais également de dix-sept témoignages vidéo, qui donnent un visage plus humain à toutes ces migrations. « Ici, c’est beaucoup de liberté, tout le monde est libre » témoigne Suliman Mohammad, d’origine pakistanaise. Les Clermontois le connaissent bien : c’est lui, sourire aux lèvres, qui vend des fleurs dans les restaurants de la ville à la nuit tombée… La manufacture Michelin, présente dans 17 pays, a évidemment forgé l’identité de la ville et dessiné ses contours. Mais elle n’est pas la seule : l’Université Clermont Auvergne accueille aujourd’hui quelque 4.900 étudiants étrangers, soit 15 % de l’ensemble des effectifs. Les plus nombreux sont les Chinois, au nombre de 800 chaque année. L’exposition n’occulte évidemment pas la population portugaise, qui a fait vivre de nombreux villages viticoles autour de Clermont-Ferrand. Au début des années 1980, elle représente 40 % de la population de La Roche-Blanche, 33 % de celle de Chateaugay et 20 % de celles de Dallet, Mirefleurs et Blanzat. On n’oubliera pas les Algériens : en 1970, 870 hommes seuls, originaires des régions de Jijel et Sétif vivent dans 42 garnis dans le quartier du Mazet, la plupart insalubres.

Déracinements et enracinements

Sous le prisme de différentes plantes (aneth, vigne, figuier…), l’exposition rappelle que l’histoire des migrations est faite de déracinements, d’enracinements, de fertilisation et d’hybridations des cultures. Une belle métaphore… « Je suis parti ; ici c’était froid, fermé ; mais ensuite j’ai vu que c’était une ville sympa. A part le climat » souligne le fidjien et ex-joueur de l’ASM Noa Nakaitaci, qui se définit comme un passeur entre deux cultures. Ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18h, les 1ers dimanches du mois et à l’occasion des journées européennes du patrimoine et d’Effervescences. Visites accompagnées gratuites tous les 1ers samedis du mois sur réservation (salle-gaillard@ville-clermont-ferrand.fr)

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