Taxe foncière : l’UNPI ne décolère pas

[caption id="attachment_224903" align="aligncenter" width="785"] Christophe Demerson lance une invitation à Olivier Bianchi… © Emmanuel Thérond[/caption] L’organisme dénonce des montants de plus en plus élevés, en particulier à Clermont-Ferrand. Clermont Auvergne Métropole a décidé fin mars d’augmenter de 0,71 points la taxe foncière sur les propriétés bâties, afin de compenser la diminution (dans les mêmes proportions) de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Même si le taux d’imposition global reste stable (en tout cas pour la part intercommunale), ce mécanisme de balancier irrite Christophe Demerson, le président régional de l’UNPI (Union Nationale des Propriétaires Immobiliers). Car in fine, ce sont bien les propriétaires bailleurs, que défend l’organisme, qui devront passer à la caisse, avec une hausse de 2,74 % de leur taxe foncière entre 2017 et 2018. « Sur les 50 plus grandes villes françaises, cette hausse est la 8^ème plus importante » déplore-t-il. Pour lui, le « pacte fiscal » promis par Olivier Bianchi est donc bel et bien rompu. « J’aimerais bien en discuter avec lui. Je lui lance l’invitation. » Qu’en est-il de l’augmentation de la taxe foncière entre 2012 et 2017 ? En France, Clermont-Ferrand se situe dans la moyenne des grandes villes, en raison notamment de la stabilité du taux départemental. Mais la hausse du taux communal et de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a grimpé de 12,49 %, ce qui contribue à ternir le tableau strictement clermontois. Et qui explique la colère de Christophe Demerson à propos de la fiscalité locale… Sur le taux d’imposition 2017, l’UNPI observe que la Ville de Clermont-Ferrand apparaît « plutôt en haut du tableau » en Auvergne, mais également en France. « Les taux cumulés de taxe foncière y sont en effet supérieurs de cinq points et demi à la moyenne des taux dans les plus grandes villes de France » indique l’organisme. Au-delà de la situation clermontoise, le président régional dénonce la pression fiscale que doivent subir les propriétaires depuis de nombreuses années. Christophe Demerson dénonce « le fleurissement » d’un certain nombre de « petites » taxes, comme la taxe GEMAPI, la TSE, la TASA… « Il existe même une taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour les propriétaires de parkings. Pourtant, ils ne génèrent pas beaucoup de poubelles » s’agace-t-il, précisant que « quelques dizaines d’euros » à chaque fois, ça commence à faire des sommes importantes à la fin. Et d’ajouter : « en plus, plus personne n’y comprend rien. »