Marc Dissard : « c’est dans nos gènes de parler de l’habitat »
[caption id="attachment_224915" align="aligncenter" width="800"] Le Crédit Agricole s’apprête à engager d’importants travaux sur le site de son siège des Salins, à Clermont-Ferrand.[/caption] Il est le directeur du développement et processus immobilier au sein du Crédit Agricole Centre France. Info – Combien d’agences possèdent le Crédit Agricole sur son territoire ? M. D. – Sur les cinq départements que nous occupons, le Puy-de-Dôme, l’Allier, le Cantal, la Corrèze et la Creuse, nous avons 240 points de vente. Au Crédit Agricole, nous avons fait un pari en mixant à la fois le digital et l’humain. Sur tous nos territoires, nous maintenons nos agences et l’on renforce même nos points de passage avec les camions bureaux qui apportent de l’aide, de l’information voire du conseil. En termes de part de marché, sur l’immobilier, près d’un client sur deux effectue un crédit chez nous. Dans certains secteurs du Cantal, on frôle même par endroit les 80 %. I. – Vous possédez également vos propres agences immobilières à travers Square Habitat, n’est-ce-pas ? M. D. – Oui. Ce réseau s’est recentré sur les zones à potentiel, essentiellement le Grand Clermont qui va d’Issoire à Vichy. Nous avons six agences qui pratiquent tous les métiers liés à l’immobilier. Nous sommes rentrés dans une logique de conseil, que ce soit en matière de gestions d’immeubles et d’appartements, ou en matière de transactions. Nous avons pour cela 112 collaborateurs. Square Habitat, ce sont aussi des compétences nouvelles, comme celle consacrée aux professionnels avec le réseau Arthur Lyod, une franchise Square Habitat qui nous permet de les accompagner dans leur recherche de locaux ou bureaux. Nous avons également monté une structure dédiée à l’immobilier neuf au regard notamment de la stratégie patrimoniale. Tout cela fait le lien avec nos agences bancaires et nos 800.000 clients. Nous amenons un vrai savoir-faire en termes de gestion et de diversification. I. – Même si l’année n’est pas encore finie, quel bilan faites-vous en matière de prêts immobiliers ? M. D. – On peut dire que le marché est resté à un niveau très élevé. Même s’il est demeuré poussif jusqu’au début du mois de mars, on a recommencé à surfer à partir du Salon de l’habitat. Globalement, nous allons faire encore une très belle année avec un volume de prêt d’1,4 milliard d’euros et une augmentation de parts de marché de près de 4 %. Nous avons mis les moyens pour accompagner le marché et l’aider à se relancer. Les taux sont restés très bas, on ne cesse de le répéter d’année en année, même s’il faut s’attendre à une remontée progressive en 2019. Nous avions déjà acquis le fait que l’on était capable de donner un accord de principe au client sous 48 heures, tout cela aujourd’hui est généralisé ; Il s’agit d’un élément rassurant pour les clients. Nous avons travaillé également sur des offres « harpon » pour les primo-accédants puisque l’achat moyen est de 130.000 € environ. Nous avons donc mis en place pour eux un taux à 0,5 %, limité à 15.000 euros pour l’instant, mais nous allons augmenter ce plafond l’année prochaine. En parallèle, nous avons travaillé nos offres à la fois sur le financement de l’acquisition et sur les travaux. Car il y a une frange de la clientèle qui désire rester plus longtemps à domicile. On en profite pour faire le lien avec les travaux énergétiques. Nous avons d’ailleurs signé des partenariats en ce sens avec Clermont Auvergne Métropole, la Région, l’ADIL63 ou l’Adhume. C’est dans nos gènes de parler de l’habitat. Je dis souvent que c’est même notre ADN. [caption id="attachment_224914" align="aligncenter" width="782"] Marc Dissard (© Crédit Agricole)[/caption] I. – Nouer des partenariats fait donc partie de votre stratégie… M. D. – C’est vrai, nous travaillons de plus en plus avec les courtiers et d’autres agences immobilières. On a tous la volonté d’accompagner le client et il faut aller le plus vite possible. On joue sur les prix et sur les délais. Une agence immobilière qui nous amène un client, lequel à sa réponse sous 48 heures, je peux vous dire que c’est quelque chose de très recherché. I. – Qu’en est-il de la digitalisation en matière immobilière ? M. D. – Au niveau du digital, nous travaillons beaucoup sur les parcours client. On se dit qu’il faut simplifier au maximum les choses même s’il est nécessaire de ne pas banaliser l’acte d’achat d’un crédit immobilier. S’il le souhaite, notre client peut rentrer dans un process digital quand il veut, soit à 100 %, soit en se rendant à l’agence pour pouvoir travailler ensuite sa simulation. Le client peut aller jusqu’à l’acceptation de son crédit et sa signature à distance, voire même par la suite procéder au déblocage des fonds. Nous avons mis ce dispositif en place et il rencontre un vrai succès grâce à des outils simples et conviviaux.
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