Thomas Kahn sur la bonne voix
L’ancien candidat de The Voice sort « Slideback », son premier album, le 8 février. Il était sur la scène de l’Olympia, à Paris, mercredi dernier. Ce n’est pas son vrai nom. Mais ce qu’il fait, ce qu’il donne, ce qu’il incarne, ce qu’il inspire, sonne vrai. Et juste, surtout. Pourtant, avec un tel coffre, avec autant de chevaux sous le capot, la sortie de route guettait… Cette voix profonde et enveloppante, Thomas Kahn (« avec le « a » avant le « h », s’il vous plaît ») a appris à la dompter pour en faire une arme de séduction massive. L’un des premiers à tomber sous le charme fut Mika. C’était sur le plateau de The Voice en 2015. Thomas Kahn resuscite alors l’âme marleysienne avec un « Redemption Song » qui ne demandait qu’à groover. Mais l’aventure télévisuelle du candidat s’arrête juste avant les directs. Il manquait encore quelque chose.
Bien entouré
Pas rancunier, le chanteur continue de se consacrer à 200 % à la musique. Il a même laissé tomber l’architecture, qu’il étudiait, pour se pencher sur d’autres compositions, musicales celles-là. D’ailleurs, en cherchant bien, on peut trouver des similitudes entre les deux : les vides qui deviennent des silences, les lignes qui deviennent des mélodies… Thomas Kahn esquisserait volontiers quelques ponts entre ses deux spécialités. Mais passons : l’architecture, ce n’est plus son refrain. Son actualité se résume en un nom qui claque sur la langue, « Slideback ». Son premier album. Un an et demi de travail. Neuf titres. Bien foutu. Thomas Kahn a fait du beau boulot, épaulé par Vivien Bouchet (réalisateur artistique et ancien bassiste de Kaolin) et Laurent Dupuy (ingénieur du son aux deux Grammy Awards). Le tout a été enregistré au sein des prestigieux Studios Palace à Moulins, à l’endroit même où sont mixés les versions françaises des plus gros blockbusters américains. « Nous sommes dans la continuité de « Pulse », mon dernier EP, mais mon univers s’est affirmé. Et la réalisation est un cran au-dessus » souligne ce jeune papa.« Neuf émotions fortes »
Il faut chercher les racines de cette soul 2.0 du côté d’Otis Redding, Nina Simone ou Ray Charles. Les textes, tous en anglais, frôlent l’intime. « Ces neuf titres, ce sont neuf émotions fortes, neuf moments importants de ma vie. Un titre évoque un braquage à mains armées. Un autre les premières minutes passées avec mon fils. Je parle aussi du métier de musicien. C’est très personnel » confie l’artiste, son éternel béret vissé sur le crâne. « Nous accompagnons Thomas depuis le début. Pour nous, c’est une fierté de sortir ce disque. Nous nous sommes donnés les moyens de bien faire les choses » souligne Baptiste du label indépendant clermontois Flower Coast. Apparemment, ce « Slideback » bien ficelé commence à faire parler de lui. Le titre « Blame and Regret » a décroché un « coup de cœur » sur Europe 1. Et le calendrier de la tournée se remplit. Quand nous avons rencontré le chanteur, il attendait une confirmation de l’Olympia. La réponse, positive, est arrivée quelques heures plus tard. Thomas a donc joué dans la mythique salle parisienne mercredi dernier, en première partie de « A Bowie Celebration ». Pour lui, qui a pourtant donné plus de 200 concerts partout en France, un rêve s’est réalisé. C’est un fait : après avoir traversé des hauts et des bas, Thomas Kahn a enfin trouvé sa plus belle voix. Pratique. « Slideback », Thomas Kahn, sortie le 8 février. Album en précommande sur le site du label www.flowercoast.frLive !
26 janvier – Les Inouïs du Printemps de Bourges, sélection Auvergne, La Coopé, Clermont-Fd
15 février – La Moba, Bagnols-sur-Cèze
16 février – Le 109, Montluçon
8 mars – La Coopé, Clermont-Fd
21 mars – Le Hasard Ludique, Paris
4 avril – La Boîte à Musique, Issoudun
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