Après des années de hausse, la délinquance a connu un coup d’arrêt en 2018 dans le Puy-de-Dôme. C’est ce qu’a expliqué récemment Eric Maillaud, le Procureur de la République de Clermont-Ferrand, à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée du Tribunal de grande instance. Un peu moins de 29.000 crimes et délits ont été ainsi constatés l’an dernier, soit une baisse de 3 % par rapport à 2017.
En zone police (Métropole et Riom), la tendance fut plutôt stable avec 17.000 faits relevés. « Le nombre des violences physiques a régressé de 5 %, et celles commises entre adultes au sein de la sphère familiale ont baissé fortement de 39 % », a indiqué Eric Maillaud.
Même chose pour les atteintes aux biens avec une diminution de 4 %. « Il s’agit de souligner tout particulièrement la baisse importante des cambriolages à hauteur de 22 %, soit 2.080 faits constatés au lieu de 2.664. Pour les maisons individuelles, la baisse atteint 27 %. »
Si la délinquance économique est restée stable (1.500 faits), les infractions à la législation sur les produits stupéfiants ont bondi de 46 % (1.100 faits), ce « qui traduit une initiative très forte des services de police qu’il convient de saluer. » Eric Maillaud s’est inquiété de la hausse des gardes à vue (1.500 au lieu de 1.100, soit + 38 %), et de l’implication des mineurs dans la délinquance locale (807 contre 560 en 2017, soit 44 % d’accroissement.)
En zone gendarmerie, la délinquance a baissé en 2018 de 11 % avec 11.500 faits. « On est revenu à un niveau proche de celui de l’année 2016. » Outre la hausse des gardes à vue (+ 24 %) et de la délinquance des mineurs (+ 13 % soit 575 personnes impliquées), les atteintes aux biens ont connu un fléchissement de 16 % (de 8.000 à 6700 faits constatés). Là aussi, le nombre des cambriolages a très fortement chuté de l’ordre de 41 % (840 au lieu de 1450).
Le Procureur de la République a tenu à remercier publiquement les gendarmes et les policiers du département qui ont démantelé plusieurs bandes spécialisées dans les cambriolages.
La Préfète a annoncé son intention de mettre en place dans le Puy-de-Dôme l’éthylotest anti-démarrage (EDA) et ce, dans le courant du premier semestre 2019. Cette mesure, instaurée depuis le 1er janvier, donne la possibilité au préfet d’obliger un conducteur à s’équiper d’un EAD suite à une suspension administrative du permis de conduire. « Nous allons définir les conditions avec le Procureur de la République dans les prochaines semaines », a indiqué Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc.
Par ailleurs, les premiers chiffres 2019 en matière d’insécurité routière ne sont pas bons. Au mois de janvier, on a déploré 8 victimes sur les routes du département, c’est 8 fois plus qu’en 2018 !
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