Pour renouer avec la fréquentation, Royat va également abandonner la remise en forme et le bien-être (Royatonic le fait très bien) pour se recentrer sur son métier d’origine, à savoir la cure thermale. Deux nouvelles offres seront lancées cette année, l’une dédiée au phénomène de Raynaud, l’autre à l’arthrose et à la lombalgie. « L’offre est très complète en termes de durée (trois semaines, six jours ou douze jours) et très ciblée sur les pathologies avec une garantie d’efficacité » insiste le directeur. Des réflexions sont également engagées pour créer une nouvelle indication pour le traitement de la phlébologie, mais aussi pour créer des « cures du soir » à destination des actifs de la métropole clermontoise.
Retrouver « le sens du client »
La création d’un service de réservation digne de ce nom avec deux hôtesses a d’ores et déjà permis d’enregistrer une progression de 59,90 % du nombre de nouveaux curistes (307 contre 192 l’an dernier a la même période). C’est de bon augure pour la saison.
Afin d’assurer l’avenir des thermes et d’améliorer le confort des curistes, des travaux ont également été effectués. Un million d’euros ont ainsi été investis sur la sécurité en trois ans. Les thermes vont aussi travailler sur l’amélioration du traitement des eaux rejetées, la modernisation des installations techniques, la réintégration des soins dans un même espace, le réagencement de l’accueil… Une blanchisserie va également être créée. « Il nous faut retrouver le sens du client » observe Dominique Ferrandon. Il précise que les thermes emploient 24 permanents. En haute saison, ils font travailler jusqu’à 120 personnes…
Objectif : sortir de la régie municipale
Mais l’étape la plus décisive, qui ouvrira la porte à de nouveaux (et nécessaires) investissements, sera à n’en pas douter la sortie de la régie municipale. Un chiffre : en France, 17 % des établissements thermaux sont sous périmètre public. Et ce sont ceux qui obtiennent les plus mauvais résultats.
« La régie municipale est inadaptée à une entreprise à vocation commerciale. C’est ingérable. Et le maire [Marcel Aledo, NDLR] en est conscient » souligne le directeur. Aujourd’hui, l’objectif est donc bien de confier la gestion à un privé, tout en laissant la propriété des bâtiments et des sources à la Ville de Royat. Ce changement de modèle devrait permettre de trouver de nouveaux investissements. 8 à 10 millions d’euros seraient nécessaires. Un appel à manifestation d’intérêt a obtenu deux réponses des groupes France Thermes (à l’œuvre à Châtel-Guyon) et ValVital. Des réflexions sont engagées pour définir un montage juridique, sans que l’on sache encore qui va prendre la relève. Mais cette évolution semble désormais inexorable…
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