Le hip-hop en héritage
[caption id="attachment_226355" align="aligncenter" width="640"] « Dark Passenger », la nouvelle création du groupe, met en scène un individu en questionnement avec lui-même © Benjamin Cherasse[/caption]
Débarrasser le hip-hop de tous ses clichés. Mais surtout, transmettre ses véritables valeurs, celles de l’échange, du partage, de la diversité, de l’acceptation des autres. Tel est l’état d’esprit du bien-nommé collectif « Suprême Legacy » (Héritage Suprême) fondé en 2013 à Clermont-Ferrand (et Paris). Chose rare, il est composé à la fois de danseurs, de graffeurs et de DJs, afin de renouer avec les origines de la discipline.
Aujourd’hui, le collectif intervient partout en France, voire à l’international. Son travail, mais aussi sa créativité, lui a valu de nombreuses récompenses, dont un titre de champion de France de breakdance en équipe décerné au Stade Aréna de Liévin en novembre dernier. Une belle consécration, mais surtout une reconnaissance de tout le travail effectué depuis cinq ans. « Lucky, notre plus jeune danseur âgé de 11 ans, vient également de remporter le BYS French Champion à Paris, une compétition qui a regroupé les 16 meilleurs enfants français de moins de 15 ans. Il représentera la France lors du BYS Europe en mars» se félicite, pas peu fier, Mickael Pecaud, alias Mike, co-fondateur et leader du groupe. Et Lucky – plus travailleur que chanceux - n’en est apparemment pas à un coup d’essai… « Supreme Legacy » a le style, la créativité et l’inspiration chevillés aux baskets. Au-delà de ses résultats en compétition, le crew clermontois se démarque par ses performances artistiques de haut vol réalisées sous forme de shows, de concerts ou de créations en solo ou en équipes. On a pu voir ses chorégraphies dans l’émission « Danse avec les Stars », dans la comédie musicale Cléopâtre, dans des publicités, dans le dernier teaser du printemps de Bourges, avec Lily Wood ans The Prick aux NRJ Music Awards, sur des évènements sportifs ou culturel… Bref, ça va plutôt bien côté notoriété. « Nous voulons aussi toucher un autre public » souligne Mike. Lui -même est venu au hip-hop en assistant à un cypher, cette prestation qui consiste à danser à tour de rôle en freestyle dans un cercle. Ce show l’a marqué. Des spectacles comme « The Roots », une merveille de poésie de la compagnie Accrorap, sont également une source inépuisable d’inspiration. Une parmi d’autres. [caption id="attachment_226356" align="aligncenter" width="640"] « Dark Passenger », la nouvelle création du groupe, met en scène un individu en questionnement avec lui-même © Benjamin Cherasse[/caption]Le 1er mars à la Maison de l’Oradou
Pour transmettre cette culture aux générations futures - parce que c’est bien là l’essentiel - « Supreme Legacy » a également ouvert une école à la Maison de l’Oradou à Clermont-Ferrand. Elle compte une soixantaine d’élèves de 6 à 15 ans. Le collectif intervient également auprès de structures extérieures pour des stages ou des ateliers. C’est toujours à la Maison de l’Oradou que le collectif présentera sa nouvelle création le 1er mars à 21 heures. Nom de code : « Dark Passenger. » Une pièce en clair-obscur sur la dualité de l’être humain. Le crew se produira ensuite le 10 mars à l'Arlequin à Mozac dans la comédie musicale « Urban Pinocchio » et le 31 mars pour un Battle Fusion à Sayat.Pratique. Renseignements, dates, etc. sur www.supreme-legacy.fr
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