4 Questions à Roberto Forés-Veses
Le directeur musical et artistique de l’Orchestre National d’Auvergne évoque les temps forts de la saison 2019-2020 à Clermont-Ferrand.
Info – A l’occasion de cette nouvelle saison, Beethoven fait figure de compositeur emblématique de votre programmation, pourquoi ?
Roberto Forés Veses – En 2020, nous célébrerons le 250ème anniversaire de ce compositeur. Mais je ne voulais pas tomber sur quelque chose de monographique. Nous avons souhaité donner un peu de variété au niveau de la programmation, qu’il y en ait pour tous les goûts. Beethoven reste la pierre angulaire de la saison au côté de compositeurs qui ont été soit des précurseurs, soit se sont inspirés de lui. Je pense à Glück, Berlioz, Haydn, Mendelssohn, Malher. On ouvrira d’ailleurs la saison avec la 9ème symphonie de Beethoven, c’est assez extraordinaire eu égard à la taille de notre orchestre. Nous nous sommes basés sur des informations de l’époque. Il y a eu bien sûr des versions de la 9ème données avec un effectif de deux cents personnes dans le chœur, mais il a existé aussi des versions avec des effectifs réduits. Beethoven avait accepté cela. Nous avons profité de notre partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Certains jeunes viendront étoffer l’orchestre et nous proposerons une version assez personnelle de l’œuvre.
I. – De grandes pièces du répertoire figurent au programme des prochains mois, n’est-ce-pas ?
R. F.-V. – Oui. Nous aurons le Messie de Haendel à l’approche de Noël, donné en partenariat avec le Centre lyrique Clermont Auvergne. J’en profite pour signaler que nous ferons de l’opéra dans le cadre de leur saison, avec Mozart et Salieri, Bastien et Bastienne. Jouer de l’opéra fait beaucoup de bien à l’orchestre ; il faut être très à l’écoute des chanteurs et l’opéra donne de la souplesse et beaucoup de liberté. Sinon, nous interpréterons également la Symphonie « Italienne » de Mendelssohn, la 4ème de Malher ou encore la Jeune fille et la mort de Schubert.
I. – Quels sont les solistes prestigieux que vous invitez cette saison ?
R. F.-V. – On débutera avec la soprano Karine Gauvin. On retrouvera par la suite le violoncelliste Anssi Karttunen, le violoniste Enrico Onofri, les pianistes Christian Zacharias et Javier Perianes, l’altiste Amihai Grosz qui occupe le poste d’alto solo au Philharmonique de Berlin. En fin de saison, nous aurons aussi le violoncelliste Stephen Isserlis.
I. – Quels seront les autres rendez-vous de l’Orchestre à Clermont ?
R. F.-V. – Le public retrouvera bien sûr la saison de musique de chambre qui appartient aux musiciens. Beethoven y sera très présent. Par ailleurs, nous poursuivrons les Cafés musicaux gratuits à l’Hôtel de Ville et dans les maisons de quartiers, tout comme les « midnight concerts » et les concerts pour les bébés qui marchent très bien.
Pratique : toute la programmation de la saison, la billetterie et les modalités d’abonnements sont à retrouver sur www.orchestre-auvergne.com / Renseignements au 04.73.14.47.47
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