L’électricité d’origine renouvelable progresse
RTE (Réseau de Transport d’Electricité) exploite, maintient et développe le réseau national à haute et très haute tension. « Si nous devions nous comparer au réseau routier, nous sommes l’équivalent des autoroutes et des nationales » rappelle François Chaumont, le délégué Auvergne-Rhône-Alpes de l’organisme.
En déplacement au Groupe de Maintenance Réseau Auvergne, situé au 14 boulevard Gustave-Flaubert à Clermont-Ferrand, il a présenté le bilan électrique de la grande région sur l’année 2018. Verdict ? La consommation d’électricité est stable. Elle représente 13,8 % de la consommation nationale, répartie entre les professionnels et les particuliers (42 %), les PME / PMI (38%) et la Grande Industrie (20 %). Un pic de consommation avait été atteint le 28 février.
Avec 115 TWh produits en 2018, Auvergne-Rhône-Alpes est la région française la plus productrice d’électricité, principalement grâce au nucléaire, qui représente encore 70 % de la production régionale. Cela étant, la production d’origine renouvelable a progressé de 28 % en un an grâce à des conditions climatiques très favorables et un développement du parc éolien (+10,5%) et solaire (+19,7%). Désormais, la filière renouvelable représente 48 % du parc installé, ce qui fait d’Auvergne-Rhône-Alpes la première région française en termes de production. Mais la part des énergies renouvelables reste encore largement insuffisante pour répondre au défi de l’urgence climatique et écologique.
Notons également que les installations thermiques au combustible fossile ont été moins sollicitées en 2018 (-29%), ce qui a permis une diminution des émissions de CO2 de 17 %. Un bon résultat comparé à d’autres régions françaises, même si ce secteur ne pèse que 1,5 % de la production régionale…
Sur l’ensemble de la région, RTE a investi 232 millions d’euros en 2018. Le plus gros projet reste la construction de la plus longue ligne souterraine du monde entre la France et l’Italie (130 M€). A Clermont-Ferrand, RTE va mettre en service à la fin de l’année une nouvelle ligne souterraine de 225.000 volts entre La Sarre et Malintrat pour accompagner le développement de la métropole et sécuriser son réseau électrique. Le coût de cette ligne de 10 km est de 17 millions d’euros. Notons également que Clermont-Ferrand expérimente l’utilisation de drones pour l’inspection de ses lignes. Une première au niveau régional.
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