L’habitat participatif se développe
Un projet a vu le jour cet été à Clermont-Ferrand avec l’inauguration de la l’immeuble collectif « Les Normaliennes ». Visite guidée…
Dans ce type de projet, il faut expérimenter, échanger, effectuer des bilans et faire évoluer les choses si besoin… Rien de plus normal somme toute quand il s’agit d’inventer de nouvelles manières de vivre la ville. En 2011, l’Ophis avait lancé une expérimentation visant à soutenir la création d’une coopérative d’habitants d’environ une dizaine de logements sur le site des Normaliennes, à proximité de l’avenue Bergougnan, à Clermont-Ferrand. Huit ans plus tard, l’expérimentation a débouché finalement sur un projet d’habitat participatif créé en partenariat avec le bailleur social et Clerdôme. Fruit de ce projet, l’immeuble collectif « Les Normaliennes », imaginé par l’architecte Gil Odoul, a été érigé au centre de la résidence Irène Popard. Géré sous le régime de la copropriété, il rassemble 13 logements dont 5 accessibles à la location et 8 en accession à la propriété. Si chaque foyer dispose de son logement, 123 m² au total (buanderie, chambre d’amis, salle commune, terrasse et atelier) sont partagés en commun entre les habitants. Les nouveaux propriétaires de la résidence ont même créé leur association en avril 2018, « l’Enorme Alien ». Et c’est au début de l’été 2019 que les habitants ont pris possession des lieux.
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« Nous avons imaginé une charte et un règlement commun. Nous avons plein d’idées pour faire vivre ce lieu. Le but est d’échanger et de partager, de créer du lien social avec l’extérieur, le comité de quartier notamment. Nous souhaitons aller vers davantage de partage et moins d’individualisme », témoigne Samuel, l’un des résidents.
La résidence Les Normaliennes a été inaugurée officiellement au mois de juillet, en présence d’Olivier Bianchi, maire de Clermont et président de la Métropole, et Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, dont les collectivités ont apporté des financements et des garanties d’emprunts.
Pour le maire, « cette autre philosophie de la ville qui se créée » comporte en elle une nouvelle façon d’appréhender la vie, « plus solidaire ». Valérie Bernard, la présidente de l‘Ophis et de Clerdôme, a rappelé pour sa part l’importance du parc immobilier qui se construit dans ce quartier de Clermont-Ferrand en pleine mutation. « Ce sont ici près de 300 logements de tous types qui ont été réhabilités ou construits », a-t-elle souligné avant de saluer le caractère innovant de ce projet d’habitat participatif.
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Un nouveau directeur pour l’Ophis
Fabrice Hainaut parti sous d’autres cieux, le conseil d’administration de l’Ophis a approuvé en juin la nomination de Thierry Ouillon, en tant que Directeur général du bailleur social. Ex-directeur général de l’OPH Domitia Habitat à Narbonne, Thierry Ouillon est originaire de la Haute-Loire. Ingénieur urbaniste, diplômé de l’Université des Sciences et Techniques de Lille, il a consacré l’ensemble de sa carrière à l’immobilier social ou privé. Agé de 51 ans, il a pris ses fonctions à l’Ophis le 2 septembre.
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