« Clermont Auvergne Opéra » prend son envol
Le Centre lyrique dispose d'un nouveau patronyme. L'annonce de ce changement de nom a été faite officiellement le 16 janvier par Isabelle Lavest, Laurent Wauquiez et Nicolas Nuger. Analyse et perspectives...
Après un printemps 2019 agité en coulisses, une nouvelle page vient de s'ouvrir dans l'histoire du Centre lyrique. Ne l'appelez plus d'ailleurs comme cela mais désormais « Clermont Auvergne Opéra ». Le nouveau nom, dévoilé le 16 janvier, à l'occasion d'une représentation de « L'Italienne à Alger », est en fait le signe d'une adhésion à la « Marque Auvergne », présidée par Nicolas Nuger, une association chargée de fédérer et promouvoir le territoire et ses entreprises.
« On veut faire de Clermont Auvergne Opéra une structure particulièrement innovante en matière culturelle et qui participe au développement territorial. Après l'ASM dans le domaine sportif, le Club des entrepreneurs dans le domaine économique, nous sommes la première institution culturelle à s'inscrire dans la Marque », souligne Jean-Pierre Henriot, élu président au printemps dernier.
Pour l'ancien Directeur général des services de la Métropole, cette adhésion à la Marque résonne comme « un heureux concours de circonstance » car l'idée d'un changement de nom flottait dans l'air. Il s'agit également « d'un point de départ », après le renouvellement complet des membres du conseil d'administration de l'association. De nouvelles têtes sont arrivées, à l'image de Catherine Mabrut, vice-présidente, magistrate de formation en charge des finances et du droit, ou encore d'Yves Quinty, ancien assureur bien connu sur la place clermontoise, qui a pris sous son aile le développement du mécénat, domaine où l'ancienne présidente Arlette Desgeorges avait beaucoup œuvré.
« Je remercie les nouveaux administrateurs de s'être inscrit dans cette démarche très positive », salue à cet égard Pierre Thirion-Vallet, le Directeur général et artistique.
2019 fut décidemment une sacrée année pour l'ex-Centre lyrique. A l'automne dernier, il est devenu membre adhérent de la ROF, le réseau national des opéras français. Cette instance regroupe une trentaine de maisons, scènes prestigieuses et autres festivals lyriques. Une belle reconnaissance pour Clermont Auvergne Opéra qui joue aujourd'hui officiellement dans la cour des grands.
« Notre particularité, c'est que l'on est lié à un bâtiment, nous faisons la saison lyrique de la Ville de Clermont et, depuis quinze ans, nous avons la volonté de produire dans la région et ailleurs en France, mais aussi de nous inscrire dans des co-productions pour diffuser le savoir-faire clermontois et auvergnat », défend Pierre Thirion-Vallet.
Dans les faits, ce changement de nom, accompagné d'un changement de logo, va entraîner des évolutions au niveau de l'artistique. « La saison prochaine, un ou deux opéras grand format seront programmés à la Maison de la culture et le Concours international de chant sera désormais partagé avec Vichy », dévoile le directeur.
Si Clermont Auvergne Opéra vient aussi de créer un club de membres d'honneur, les responsables comptent bien donner un statut plus officiel à son cercle des mécènes, Le club Lyrica. « Nos partenaires privés apportent aujourd'hui 15 % du budget de notre structure qui se monte à 1,6 million d'€ », précise Jean-Pierre Henriot.
Enfin, les statuts de l'association permettront bientôt de faire rentrer dans son conseil d'administration des représentants des collectivités publiques qui soutiennent financièrement la phalange lyrique.
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