Clermont-Ferrand : capitale du court métrage
Le Festival international s'empare de la Ville du 31 janvier au 8 février. Avec 165.700 entrées en 2019, il demeure la première manifestation du genre dans le monde. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle édition très attendue, forcément...
Avec une impatience non dissimulée, les fans de cinéma attendent leur heure. On peut déjà parier qu'ils connaissent tout de la programmation. Pour les (très nombreux) festivaliers, la manifestation est un vrai rayon de soleil au cœur de l'hiver, même si la partition se joue dans une salle obscure, loin des ultra-violets. Ici, rien de nocif. Au contraire même. Car le Festival international du court métrage se conjugue bien au superlatif. Quelques chiffres relevés l'an dernier suffisent d'ailleurs à donner le vertige : 165.700 entrées, 9.237 films inscrits, 473 projetés dont 161 en compétitions officielles, 3.500 professionnels...
La Pologne et les
paysans
à l'honneur
paysans
à l'honneur
Et l'on ne change pas une recette qui gagne. Cette année encore, le public éclectique pourra découvrir près de 500 films issus du monde entier. Les trois compétitions phare, internationale, nationale et Labo, seront bien évidemment de la partie. Si, pour la première, 80 films, issus de 60 pays, seront en lice, la seconde permettra de visionner 54 films sur des thèmes très diverses : l'art, l'exil, la science-fiction, l'onirisme, les comédies musicales...
Un hommage à Rosto
L'édition 2020 mettra également à l'honneur un pays, la Pologne en l'occurrence, tout en proposant en parallèle une rétrospective thématique consacrée aux « Mondes paysans ». Une sorte de clin d'œil à l'actualité.
« Une exposition d'affiches polonaises, issues de la collection d'Alain le Quernec, est proposée à la chapelle des Cordeliers et au centre de documentation de La Jetée du 20 janvier au 20 février », souligne Laura Thomasset, en charge des relations avec la presse au sein de l'équipe du festival.
Signalons également que deux focus sur des cinéastes seront présentés durant cette édition. Le premier consacré à Olivier Smolders avec la diffusion de 8 de ses films. Ce dernier est l'un des réalisateurs les plus primés au festival depuis « Adoration » en 1987 jusqu'à « Petite anatomie de l'image » en 2010. « Il est également membre du jury cette année et il recevra un Vercingétorix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière », précise Laura Thomasset.
L'autre focus concernera Rosto, musicien, illustrateur, disparu au printemps 2019. Un hommage appuyé, par le truchement de six films et deux expositions photographiques, lui sera rendu.
En marge des projections, des rencontres avec les artistes sont organisées ici ou là dans la ville, à La Jetée, à la résidence universitaire Etienne-Dolet, au cinéma Le Rio, à l'Ecole supérieure d'art... Les activités publiques gratuites sont reconduites avec la 17ème édition de L'Atelier. Cette année, les rendez-vous ont lieu au centre Blaise-Pascal, rue Neuve-des-Carmes. Au menu ? Réalité virtuelle, son atmos, tournage, jeu d'acteur, musique de films, etc. De nombreuses expositions sont également présentées à Clermont et toutes se prolongent au-delà du Festival. Le marché du film court, rendez-vous des professionnels, accueillera lui plus de 3500 spécialistes, tandis qu'Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises proposera un inédit « job meeting » durant tout le festival (voir article ci-dessous).
La manifestation visera cette année encore les 165.000 entrées. La Ville peut s'enorgueillir d'abriter la première manifestation du genre dans le monde, la 2ème derrière Cannes. Clermont est bien la capitale mondiale du court métrage. Et ça, c'est pas du cinéma...
(Toutes les infos sur :
Clermont-filmfest.org)
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