Fasquel : « une liberté de paroles et d'action »
La liste Faisons #Cause Commune porte une démarche collective « écocitoyenne, indépendante des partis politiques et des intérêts privés ». Philippe Fasquel, sa tête de liste, évoque les grandes lignes de son programme.
Comment se déroule la campagne pour vous ?
Nous ressentons une très bonne dynamique sur le terrain. Faire une offre politique différente, cela parle aux gens. Ces derniers en ont ras-le-bol de la politique politicienne. En proposant une offre citoyenne indépendante des partis politiques, on arrive à convaincre des personnes qui ne voulaient plus voter. Notre collectif citoyen a une grande liberté de paroles et d'action.
Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?
Nous sommes sur un paradoxe. Tout le monde parle ou fait semblant de parler d'écologie. Mais nous sommes les seuls à avoir un vrai programme de transition écologique. Je pense que les vrais écolos sont un peu déboussolés car ils voient bien que depuis six ans, la mairie n'a pas fait grand-chose. Les deux grands axes de notre programme sont la lutte contre le réchauffement climatique et le changement de gouvernance municipale afin d'établir une démocratie horizontale. Sur le premier axe, nous prônons la gratuité des transports en commun, l'instauration d'un plan global de résilience énergétique sur le bâti. On veut mettre en place des mesures un peu chocs comme l'interdiction des panneaux publicitaires lumineux à l'échelle de la ville tout d'abord puis sur l'ensemble de la Métropole si l'on peut. Nous souhaitons aussi doubler le budget alloué aux pistes cyclables pour faire un réseau connecté et sécurisé. Au niveau de l'auto-suffisance alimentaire, nous voulons créer une régie municipale et développer les expériences de fermes urbaines en réquisitionnant toutes les friches intra-muros pour en faire à la fois des potagers municipaux et des jardins partagés. L'objectif global de toutes ces mesures consiste à réduire l'empreinte carbone de la ville en sachant que les gaz à effet de serre ont augmenté depuis six ans sur la Métropole. Pour nous, il ne s'agit pas d'être dans l'écologie punitive mais on veut susciter l'adhésion. Toute mesure écologique sera accompagnée d'une mesure de solidarité.
En ce qui concerne le deuxième axe, nous voulons changer de gouvernance et nous sommes pour le référendum d'initiative locale accessible à partir de 16 ans. On veut créer un conseil de veille écologique constitué à 50 % d'habitants de la ville tirés au sort. Ces derniers pourront vérifier que l'on fait bien notre travail dans ce domaine. Le changement de gouvernance permettra de ne plus imposer les décisions aux habitants. Par exemple, le quartier de l'avenue Charras a été refait et les commerçants sont furieux aujourd'hui car on ne leur a pas demandé leur avis. C'est pourquoi, nous voulons développer un dispositif permanent de concertation. Cela peut passer par un système de votation, comme en Suisse, ou en mettant autour de la table les élus, les services de la ville, les usagers et les associations afin de dégager des consensus.
La solidarité est un autre pilier de notre future action. Nous voulons notamment renforcer les structures d'accueil d'urgence pour les femmes victimes de violence et les mineurs en danger, ou encore mettre en place un petit-déjeuner gratuit dans toutes les écoles primaires de la ville.
Où en êtes-vous de la constitution de votre liste ?
Elle n'est pas encore déposée. Nous recherchons toujours des profils.
Qu'allez-vous faire d'ici le premier tour ?
Nous allons continuer les rencontres directes avec les habitants. Nous essayons de faire une fois par semaine un débat public et citoyen dans un bar d'un quartier différent. Nous serons au Bien-Assis le 20 février et à l'Univers le 3 mars. Nous menons beaucoup de consultations auprès des associations. Je rappelle que notre programme a été co-construit avec les Clermontois car depuis le mois de juin, nous leur avons laissé la possibilité d'exprimer leurs idées. Par exemple, les problèmes de tranquillité publique sont beaucoup remontés. Nous préconisons le retour de la police de proximité avec la création de 35 postes d'agents municipaux supplémentaires.
Si vous n'êtes pas au deuxième tour, appelerez-vous à voter pour Olivier Bianchi ?
Il n'y aura pas d'accord ou de fusion, ni au premier, ni au deuxième tour. Nous sommes une liste indépendante. Nos électeurs feront leur choix.
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