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Marianne Maximi : « la liste des classes populaires »

18h09 - 02 mars 2020 - par Info Clermont Métropole
Marianne Maximi : « la liste des classes populaires »
« Nous n'avons pas l'argent mais nous avonsles gens », affirme Marianne Maximi.

La tête de liste de Clermont en commun, soutenue par La France Insoumise, veut en finir avec les « six ans de renoncements » de l'ère Bianchi, instaurer « une mairie qui protège la population », bâtir une « économie du bonheur » et gérer la ville avec et pour les habitants.   

Comment s'est passé votre meeting avec Manon Aubry le 25 février dernier ?

Très bien. C'était un très beau meeting avec environ 300 personnes. Nous avons parlé des luttes et des élections. Manon Aubry, députée européenne, est venue faire le lien entre ce qu'elle voit au niveau européen et l'échelon local. Beaucoup de femmes ont pris la parole, tout comme les salariés de Luxfer. Je suis ce dossier depuis 15 mois. Ce qui leur arrive reprend un peu tout ce que l'on dit au niveau politique, notamment d'interdire les licenciements quand les entreprises font des bénéfices.

Sentez-vous une dynamique dans votre campagne ?

Nous enregistrons une belle dynamique avec une grosse équipe militante qui est présente au quotidien sur la Ville. C'est notre force. On mène une campagne de terrain et nous recevons un accueil très chaleureux. Je suis très fière de ma liste, bien à l'image de notre programme et des Clermontois et Clermontoises. il s'agit d'une liste de personnes engagées, dans les luttes, le monde associatif et des gens compétents dans différents sujets. Nous sommes la liste des classes populaires et nous en sommes fiers.

Quels sont les principaux points de votre programme ?

Nous sommes partis des trois urgences actuelles : sociale, écologique et démocratique. C'est pourquoi, nous présentons des réponses face à ces problématiques. Tout d'abord, nous voulons une mairie qui protège sa population. Il faut que la Ville et la Métropole soient au plus près des habitants, qu'elles soient un vrai rempart à la violence de la crise que l'on vit depuis plusieurs années. Nous voulons développer les services publics, créer des centres de santé municipaux en salariant des médecins, généralistes et spécialistes, là où ils en manquent comme dans le quartier des Vergnes. Face à l'urgence écologique, nous souhaitons mettre en place la gratuité des transports. Pour financer cela, on pense que la contribution foncière des entreprises peut être augmentée de 10 %. La Ville doit être le moteur de ces alternatives collectives. On veut aussi investir dans le schéma cyclable et le rendre cohérent. Mais dix ans, c'est trop long; il faut le faire en cinq ans. Les « Vélorutions » nous montrent que c'est possible. Nous souhaitons dans le même temps rendre aux piétons plusieurs parties de la Ville, Montferrand par exemple mais aussi les abords des écoles. Cela se fera en concertation avec les riverains et les parents d'élèves. Sinon, nous proposons un moratoire sur le programme de l'ANRU. Les habitants de la Muraille de chine ont découvert sa destruction dans un article du Monde. Les modes de concertation, notamment pour Saint-Jacques, sont symptomatiques du mépris affichés pour les habitants. Les Clermontois devraient avoir leur mot à dire sur l'avenir de leur quartier. Je pense que détruire 1250 logements à bas loyer est une erreur dans la période actuelle. En ce qui concerne la Ville 0 déchet, on va combattre l'incinérateur comme on l'a fait pendant des années au côté d'Alain Laffont. Quand on parle de transition écologique, que l'on continue à faire venir des camions pour que l'incinérateur fonctionne, que l'on parle d'un réseau de chaleur alimenté par la combustion des déchets, eh bien nous sommes complètement dépendants de notre production de déchets. Cet incinérateur est dangereux pour la santé et l'environnement ; il produit des mâchefers que l'on enfouit dans les routes et qui terminent dans les nappes phréatiques. En plus, il rejette du CO2 dans l'atmosphère.

Quel est votre objectif durant cette campagne ?

Nous sommes là pour faire le plus gros score possible, à travers une campagne de terrain et en affichant des convictions. Cette campagne est aussi radicale. On ne prône pas la brutalité mais plutôt un profond changement à la racine. Les autres listes s'accommodent de ce monde qui fonctionne mal, avec une course en avant qui nous mène droit dans le mur. Sur la question écologique, tout le monde veut planter des arbres et végétaliser mais notre vrai problème, c'est la façon dont on conçoit l'urbanisme et le lien avec les bétonneurs.

Au 2e tour, reporterez-vous vos voix sur la liste d'Olivier Bianchi ?

Notre Logique est simple : cette décision sera prise collectivement par les colistiers. Cela se fera au regard des résultats et des dangers. Nous n'avons pas de position de principe là-dessus. Nous verrons le 15 mars au soir.

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