Nathanaël Berthon, le couteau suisse
Véritable touche-à-tout, Nathanaël Berthon a partagé son année entre le WTCR (championnat du monde des voitures de tourisme) avec Comtoyou DHL Team Audi Sport, l'endurance avec les 24 heures du Mans et le Trophée Andros, qu'il va retrouver cet hiver. Bilan et perspectives pour le pilote clermontois...
Avec l'équipe Rebellion, vous avez terminé 4e des dernières 24 H du Mans, avec le recul, quel est votre sentiment ?
C'est la course. À quelques heures de l'arrivée, nous étions en 2e position. Mais nous avons connu des soucis mécaniques, qui nous ont coûté le podium. Cela reste bien sûr frustrant car ce n'est pas tous les ans que l'on peut viser les trois premières places. J'aurais bien aimé ramener la coupe à la maison. Personnellement, je pense avoir fait une bonne course, sans erreur. Il nous manquait un petit peu de performances par rapport au Toyota mais nous étions bien présents. Pour la première place, on savait d'avance que ça aurait été dur. Il fallait être réaliste. Mais au Mans, tout peut arriver tant que le drapeau à damier n'est pas franchi. Enfin, j'espère que j'ai gagné le droit de recommencer l'année prochaine et que je serai dans un bon baquet pour me battre pour la gagne ou au moins le podium.
Comment se déroule le championnat FIA World Touring Car Cup pour vous ?
En raison de l'épidémie, le championnat a commencé très tard, au mois de septembre. Six épreuves figurent au programme et il n'en reste plus que deux (itw réalisée avant la manche espagnole prévue les 31 octobre et 1er novembre). En Belgique et en Slovaquie, j'ai réalisé la pole-position. Mais j'ai pris une pénalité que je trouve plutôt excessive même s'il y a une règle. Au final, On fait un très bon week-end en Slovaquie. Je gagne la première course, je me fais mettre dehors dans la 2e alors que l'on se battait pour le podium et je termine 2e lors de la 3e course. En Allemagne, je perds la première ligne sur la course 2 en raison d'une autre pénalité, que je juge également très sévère. J'estime que le règlement n'est pas appliqué à tout le monde de la même manière. Enfin, en Hongrie, j'ai connu un très gros problème moteur. Pas de puissance du tout. J'ai limité la casse sur le mouillé mais sur le sec, je perdais trop de temps. Au final, je finis 5e de la course 2 avant de me faire une nouvelle fois déclasser à la 13e place suite à l'application d'une nouvelle pénalité pour avoir touché un autre concurrent (sourire désabusé...). Au-delà de la compétition, l'équipe a fait un travail exceptionnel sur la voiture cette année. Nous avons fait beaucoup de séances d'essais et l'auto est performante. Je connais les ingénieurs et les mécaniciens depuis longtemps. Il y a une vraie cohésion d'équipe, y compris avec mon coéquipier Tom Coronel. Le team reste une structure privée. D'un point de vue personnel, je me sens en forme et je suis performant. Nous allons essayer d'aller chercher le meilleur classement possible. Un podium est jouable.
Quelles sont les spécificités de votre voiture ?
Il s'agit d'une base d'Audi RS3, un véhicule de tourisme préparé pour la piste. C'est une traction et il m'a fallu un peu de temps pour m'adapter à elle. Elle est assez lourde et développe un peu moins de 400 ch.
Faites-vous cet hiver le e-Trophée Andros ?
Oui, je repars avec Sylvain Pussier sur la Peugeot. Une équipe familiale dans laquelle je me sens bien et qui a très bien évolué. Elle a grandi, s'est structurée. Je pense que l'on va être dans le coup.
0 commentaires