Festival international : Clermont en pince pour le court, n'en déplaise à la pandémie...
Le 43e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, plus grande manifestation consacrée au format court, a lieu cette année du 29 janvier au 6 février. Dans un format totalement en ligne. Un pass au tarif de 12 € est en vente.
Situation inédite pour le Festival du court qui doit lui aussi s'adapter à la pandémie mondiale et au contexte sanitaire du moment. Après avoir imaginé un festival hybride, entre présentiel et distanciel, les organisateurs ont finalement opté pour un festival totalement en ligne. Qu'importe. Trois compétitions réuniront les courts métrages sélectionnés cette année parmi plus de 8.000 reçus du monde entier, dont presque 2.000 films de production française. Pour l'équipe de Sauve qui Peut le court métrage, organisatrice de la manifestation, il s'agit d'une petite baisse par rapport à l'année précédente. "10 % de films inscrits en moins côté international et seulement 4 % côté national. Cette légère chute du nombre de films inscrits, pas si significative au vu du contexte, est donc la preuve que les réalisateurs et leurs équipes sont restés combatifs encore et particulièrement lors de l'année 2020".
Les 78 films qui composent la compétition internationale mettent au centre de leurs histoires l'importance du collectif et de la communauté. "Tout d'abord la famille, celle que l'on ne choisit pas mais qui nous entoure dans les moments difficiles, comme dans Every Day's Like This du Canadien Lev Lewis, où l'on observe les rituels de chacun autour de la matriarche malade - mais aussi celle peuplée de figures hautes en couleurs, comme le très drôle Affairs of the Art de la Britannique Joanna Quinn, dont c'est le troisième film en compétition à Clermont", met en avant l'équipe du festival.
Si on ne choisit pas sa famille, on peut choisir de construire sa propre communauté, celle qui partage nos valeurs et nous accueille à bras ouverts. Dans "A Terra em que Pisar", un groupe de personnes tentent de défendre leur petit bout d'Eden contre des promoteurs immobiliers. Le réalisateur brésilien Fáuston Da Silva, dont le film "Meu Amigo Nietzsche" avait reçu le prix du public en 2014, nous plonge dans le quotidien de cette communauté basée sur la solidarité et les convictions qu'un avenir meilleur est possible.
La 43e compétition nationale du festival découle d'un nombre vertigineux de films proposés au comité de sélection. "1921 courts métrages que nous n'attendions pas, que nous n'espérions plus, quelque peu découragés par cette crise sans pareille, nous pensions alors que la production cinématographique pâtirait également des restrictions imposées dans les autres secteurs. C'était sans compter sur l'incroyable vitalité du format court", s'enthousiasment les membres de l'équipe.
49 seront proposés cette année. Certaines tendances semblent émerger dans les sujets abordés par les films sélectionnés. "Nous rencontrons des hommes et des femmes qui nous paraissent évidemment familiers, des trajectoires particulièrement contemporaines, mais aussi des personnalités à part, embarquées dans de drôles d'aventures. Engoncés dans nos confinements et couvre-feux, nous avons pris un plaisir particulièrement vif à accompagner les personnages des films dans les espaces qu'ils nous ouvrent : forêts, montagne ou océan. Et nous oserons nous aventurer avec eux à visage découvert dans des nuits non encore écrites, approcher des inconnus, danser, réapprendre les gestes non distanciés..."
Quant aux 26 films sélectionnés pour la compétition Lab, il s'agit d'une sélection exceptionnelle, bourrée de surprises, et d'une confirmation : le documentaire est un des terrains de jeu préférés des artistes contemporains. En effet, pas moins de dix courts métrages de ce format irriguent cette sélection. Enfin, 60 autres courts métrages seront à retrouver dans les programmes annexes. Si Regards d'Afrique fêtera ses 30 ans, la séance "Enfants" permettra de rassembler les familles pour un moment privilégié avec des films accessibles à partir de 4 ans, et les amoureux de notre région pourront, eux, visionner des films tournés ou élaborés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pratique : Un seul produit disponible à la vente : un pass au tarif de 12 euros (à acheter sur online.clermont-filmfest.org). Celui-ci donne accès à l'intégralité des programmes. La programmation sera accessible pendant toute la durée du festival, du 29 janvier au 6 février, mais les films primés seront visibles jusqu'au 13 février.
Toutes les infos sur le site du festival : www.clermont-filmfest.org
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