R. Maracineanu : « tout le monde doit être sur un pied d'égalité dans l'accès au sport »
La Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, est venue à Clermont-Ferrand le 23 janvier dans le cadre de l'opération « Sport féminin toujours 2021 ». Elle a exposé sa vision des choses sur l'égalité hommes-Femmes en matière de sport.
Dans le cadre de cette opération « , que pensez-vous de l'association »Sport & Co« , qui a fédéré à Clermont plusieurs équipes sportives féminines ?
Nous avons besoin de tous les efforts pour relever cet enjeu de l'égalité de l'accès à ce droit qu'est le sport entre les filles et les garçons. Aujourd'hui, le fait que le territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes, que les villes de Clermont-Ferrand, Chamalières ou Romagnat s'associent ensemble, qu'elles mobilisent tout l'écosystème sportif féminin, des élus, des femmes et des hommes, est quelque chose de très intéressant. Cela permet également d'attirer des partenaires nouveaux qui viennent soutenir le sport féminin, d'avoir une visibilité et une exposition plus grandes. Cette visibilité est importante car elle permet de structurer le sport féminin, de donner un statut à des filles qui s'entraînent beaucoup, qui pratiquent ce métier et ne sont pas toujours reconnues pour cela. Cette visibilité permet aussi l'engagement dans toutes les activités et tous les sports de petites filles qui trouvent là des modèles inspirants et non pas des images de la femme stéréotypée que l'on peut encore voir parfois.
Que compte faire le Gouvernement pour faciliter l'accès au sport pour les filles ?
Nous avons initié au niveau national cette mutualisation des moyens, des compétences et des ambitions sur ce sujet de l'égalité hommes-femmes et de la parité. Cela s'est fait d'abord d'un point de vue politique puisque les parlementaires de la majorité, avec le mouvement sportif, soutiennent et vont déposer dans les prochains jours une loi qui parle de parité dans les instances dirigeantes au niveau national mais aussi dans le monde associatif local. Nous sommes persuadés qu'avoir plus de femmes à la tête des fédérations ou des associations sportives permet de proposer une offre complémentaire à celle qui existe aujourd'hui dans le monde sportif. Cette offre peut répondre davantage aux attentes des citoyennes et des citoyens de ce pays, elle peut parler de maternité, de ménopause, de la spécificité des femmes, du sport en famille. Nous avons besoin de tout cela car le sport est essentiel pour rester en bonne santé à l'âge adulte ou à un âge plus avancé. Tout le monde doit être sur un pied d'égalité dans l'accès au sport.
Quels sont les freins qui existent encore dans l'accès au sport pour les filles ?
Aujourd'hui, les freins pour un égal développement de la pratique féminine, ce sont les ressources humaines mises à disposition par les instances pour les équipes féminines, que ce soit au niveau des clubs ou dans les équipes de France avec les différentes fédérations. Il faut que l'on travaille avec les dirigeants des fédérations ou des services déconcentrés pour que les mêmes moyens soient donnés aux sections féminines. Il faut aussi que les élus des collectivités prennent conscience de cette thématique. Il s'agit d'une question de justice sociale que de parler de l'égal accès au sport pour les filles et les garçons. Il faut donc des moyens humains, financiers et l'engagement très fort de tous les acteurs, qu'ils s'agissent des partenaires économiques ou des médias. Il faut affirmer que dans notre pays, qui a la chance d'être un pays moderne, résolument engagé dans cette notion de progrès, on parle d'égalité entre les femmes et les hommes, d'égalité des chances. Le sport peut être un formidable outil pour en parler encore plus.
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