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Anaïs Werestchack, des urgences aux podiums

09h43 - 01 septembre 2021 - par Info Clermont Métropole
Anaïs Werestchack, des urgences aux podiums
Anaïs Werestchack réussit de brillantes études de médecine.

Élue Miss Puy-de-Dôme 2021 en juin dernier à Besse, la Beaumontoise Anaïs Werestchack tentera le 10 septembre au Puy-en-Velay de remporter le concours de Miss Auvergne. Elle a besoin de vos votes. Cette étudiante en 8e année de médecine nous parle également de son envie d'utiliser sa voix pour parler des problèmes de santé.

A quel moment de sa vie décide-t-on de devenir Miss ?

J'ai toujours regardé l'émission du concours de Miss France avec mes parents, c'était le rendez-vous annuel même si je ne pouvais pas regarder jusqu'à la fin quand j'étais petite... Je pensais que ces candidates avaient fait ça toute leur vie... Je n'ai jamais fait de concours avant, je me déguisais juste avec les robes de ma grand-mère. Je ne savais pas marcher avec des talons, je n'y connaissais rien à l'époque. C'est une rencontre qui m'a amené vers ça. Je ne pensais pas tenter l'aventure un jour mais Pauline Bazoge, Miss Auvergne 2015 est venue vers moi. Elle m'a repéré sur les réseaux sociaux en me disant que ce serait une super aventure. J'ai tenté le concours plusieurs fois et au fil des années j'ai pris de l'assurance grâce aux défilés dans les différents salons. C'est une belle aventure, avec de belles rencontres.

Avez-vous des Miss préférées ?

J'aime beaucoup Marine Lorphelin qui a été élue Miss France en 2013 alors qu'elle était en deuxième année de médecine. Elle est allée au bout, elle est naturelle, elle véhicule beaucoup de messages sur la santé. Vaïmalama Chaves aussi, elle est très pétillante, avec toujours le sourire. On est là pour donner du bonheur aux gens quand même.

Votre famille vous supporte ?

Ma mère est à fond derrière moi, mon papa et mes deux petits frères jumeaux aussi. J'ai 24 ans, c'est la dernière année pour pouvoir concourir, après ce sera fini. 

Et aujourd'hui comment vivez vous cet notoriété locale ?

On rencontre du monde, des enfants, des papys et des mamies comme l'autre jour au marché de Champeix. L'écharpe attire du monde. J'ai eu la chance de remporter ce titre et j'aime bien le fait d'être l'ambassadrice du département, de véhiculer des messages aussi. Cela me change de la médecine et de mon quotidien. Il faut mobiliser le maximum de personne pour le vote de Miss Auvergne. J'avais déjà tenté le concours Miss Auvergne en 2016. 

Comment est l'ambiance entre Miss ?  

Il y a beaucoup de concurrence, c'est un concours de beauté mais l'ambiance est très sympa, je me suis fait des amies. J'ai fait des salons du mariage, du chocolat où il faut défiler. On juge sur le physique mais ce n'est plus juste un concours de la plus belle plastique. Le concours de Miss France dure une soirée mais après il faut être présente une année entière. Les Français veulent une Miss qui puisse parler. Je veux être une voix plus forte pour porter des messages. 

Comment concilie t-on vie de Miss et études de médecine ?

Je passerai en 8e année début septembre juste avant l'élection de Miss Auvergne, cela est une opportunité pour voir autre chose dans ma vie. Ma vie ne va pas s'arrêter si je ne suis pas Miss Auvergne. J'ai choisi la médecine générale malgré mon grand intérêt pour la pédiatrie. Je viens de faire six mois aux urgences de Millau, et je suis actuellement dans deux cabinets de médecine générale à Béziers et à Laurens et au vaccinodrome.

Vous avez commencé votre internat en pleine crise sanitaire... 

C'est dur pour les internes en ce moment, les conditions sont compliquées. L'hôpital ne tient qu'avec les internes. On a vu la crise de près, il n'y a pas eu de remise de diplôme, nous sommes rentrés directement dans le vif su sujet, en étant au contact des malades. Il fallait faire attention pour eux, pour nous et pour nos proches. A Millau aux urgences j'ai eu aussi une super équipe même si le travail était compliqué. J'ai ressenti la souffrance des soignants, ils étaient épuisés mais tout le monde a été solidaire. Ce n'est pas facile, ils ont besoin de renforts avec beaucoup de patients et pas assez de lit ou de personnel...

« Les gens sont
étonnés
de mon
parcours »

Vous n'hésitez pas à discuter des problèmes de santé sur les réseaux sociaux ou lors de vos sorties. Les gens sont demandeurs ?

Je suis diplômée de la faculté de Clermont depuis l'année dernière et si je peux utiliser ma voix pour parler des maladies rares, encourager les gens à faire leur dépistage... Avec les réseaux sociaux, on peut toucher encore plus de monde. Les gens peuvent me suivre sur Instagram avec Le Journal d'une interne côté médecine et sur mon compte perso Anais_wtk . C'est intéressant de parler santé avec des petits messages accessibles à tout le monde ou avec des petites vidéos. Je parle de mon expérience d'interne.

Vous êtes également dans l'action ?

Je serai Miss Puy-de-Dôme pour l'année donc je serai présent sur différents évènements. Je me suis rapproché de l'EFS (Etablissement du sang français). Nous allons organiser plusieurs collectes de sang. Avec le Clermont Foot, on a fait une remise de chèque pour les chiens d'aveugles et on va sûrement monter un projet qui me tient à cœur pour les enfants malades du CHU Estaing. J'ai des contacts avec la Ligue contre le Cancer 63, avec l'opération Octobre en rose. J'ai plus de crédibilité pour parler de santé, les gens font attention à ce que je dis comme au marché de Champeix. Ils sont étonnés de mon parcours. Ce n'est pas commun comme ils me disent.

Le contraste entre les deux univers est énorme... 

Marcher avec des talons ce n'est pas mon habitude, je suis plus jean et baskets et en blouse, cheveux attachés. C'est une parenthèse dans ma vie de médecin, cela me permet de m'échapper et de penser à autre chose qu'à la maladie. Cela a toujours été une vocation mais la réalité est parfois plus dure qu'on ne le pense. L'hôpital, le Covid, la maladie... cela peut être pesant, on s'inquiète pour les gens ou ses proches. Quand je suis avec les Miss, on pose sa blouse et on coupe. J'aime énormément le contact avec les autres. Avec les Miss je rencontre pas mal de personnes aussi. C'est une belle aventure.

Quels sont vos loisirs en dehors des Miss et de la médecine ?

Je suis hyperactive, je fais pas mal de sport comme du fitness ou de la zumba, c'est mon échappatoire durant mes études pour évacuer la pression et se vider la tête. Je fais aussi de la psychologie humaine et du développement personnel pour prendre du recul. Cela aide beaucoup.

Comment se déroulera le vote du 10 septembre ?

Je serai au Puy avec également trois dauphines du département du Puy-de-Dôme. Lors du concours, nous avons plusieurs défilés en robe de soirée, en maillot de bain une pièce, en tenue de ville et enfin en robe de mariée. A la fin du premier passage, nous avons une minute pour nous présenter. Je mise là-dessus pour véhiculer des choses sur la médecine et l'Auvergne. Le comité de Miss Auvergne a son équipe pour nous coiffer et nous maquiller. Le weekend d'avant nous sommes en répétition au Puy pour répéter le show. Ce sont de bons moments à partager avec les autres filles. Amandine Petit, Miss France 2021 sera également présente.

Les Puydomois peuvent vous aider à remporter des voix ?

Oui ! Le jour J uniquement, le vendredi 10 septembre, on peut voter de 9 heures à 23 heures par SMS. Un SMS égale un vote et on peut voter autant de fois que l'on veut. Il faudra envoyer Auvergne 13 au 7 14 15 (75 cts par SMS). Cinq filles sur 16 seront sélectionnées sur ces votes SMS du public puis le jury composé par Miss France organisation départagera les cinq dernières Miss qui seront en lice. Le vote du public est très important.  Il n'y a jamais eu de Miss France venue d'Auvergne. La meilleure performance c'est Camille Blond, 5e dauphine de Miss France en 2014. Le passage en 8e année et le concours de Miss Auvergne, tout arrive en même temps pour moi. 

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