Les notaires d'Auvergne ont présenté les chiffres de l'immobilier

Le 15 septembre dernier, les notaires de la Chambre interdépartementale des notaires d'Auvergne présentent le baromètre de l'immobilier de nos 4 départements sur la période de juillet 2020 à juin 2021. Nicolas Dutour, président de la Chambre des notaires d'Auvergne Christelle Rimoux-Rogue, vice-présidente (Puy-de-Dôme), Sandrine Achard, vice-présidente (Allier), Jacques Turquet, vice-président (Cantal) et Jean-Baptiste Grousson, vice-président (Haute-Loire) ont commenté ces chiffres.

L'activité immobilière est très soutenue, tant en Auvergne qu'en France entière. Effectivement, en un an, à la fin juin 2021, un nouveau record des ventes de logements anciens en France a été enregistré : 1,155 millions de logements anciens ont été vendus. L'Auvergne participe pleinement à ce record.

La vente de maisons anciennes, en volume, tire le marché vers le haut : le Cantal affiche une évolution de 40 %, dans l'Allier 30 % sur la Haute-Loire 20 % et pour le Puy-de-Dôme 16,9 %. L'origine des acquéreurs résidant en dehors du département sont : 41 % pour le Cantal, 35 % pour la Haute-Loire, 29 % pour l'Allier et 19 % pour le Puy-de-Dôme. L'Auvergne est attractive et a de nombreux atouts.

Dans l'ancien

À fin mai 2021 en France (hors Île-de-France), les marchés immobiliers du bâti ancien sont nettement orientés à la hausse : les indices connaissent une progression annuelle de 6,1 % pour les appartements anciens et de 6,5 % pour les maisons anciennes.

Dans le Puy-de-Dôme, les évolutions de prix sont les plus extrêmes en Auvergne (+8,9 % pour le collectif ancien et -6,1 % pour l'individuel ancien).

Les évolutions de prix sur le marché du foncier sont très hétérogènes selon le département. La Haute-Loire et l'Allier enregistrent de fortes baisses alors qu'à l'inverse, les prix dans le Cantal et le Puy-de-Dôme grimpent respectivement de +9,3 % et +7,7 %.

Sur 10 ans, seul le département du Puy-de-Dôme affiche des prix en hausse sur les trois marchés, jusqu'à +20,1 % sur le collectif ancien. Dans l'Allier, les prix des terrains à bâtir et des appartements anciens résistent. Dans le Cantal et la Haute-Loire, les prix ont diminué sur tous les marchés.

À fin juin 2021, les volumes de ventes estimés (tous types de biens confondus) ont fortement augmenté sur un an : +23 % dans l'Allier (environ 6 800 transactions), +16 % dans le Cantal (environ 2 700 transactions), +18 % en Haute-Loire (environ 4 200 transactions) et +10 % dans le Puy-de-Dôme (environ 12 400 transactions).

Les volumes de ventes estimés pour l'individuel ancien ont atteint leur plus haut niveau des dix dernières années sur les quatre départements étudiés.

Le marché des maisons anciennes en Auvergne diffère selon les départements mais également au sein même de chaque département.

Dans le Cantal, les prix oscillent entre 78 000 € dans l'Arrondissement de Mauriac et 117 800 € dans l'Arrondissement d'Aurillac.

Ces deux secteurs affichent des prix en forte hausse sur un an. Dans la Haute-Loire, le constat est similaire avec des prix allant de 81 000 € dans l'Arrondissement de Brioude et 138 000 € dans l'Arrondissement d'Yssingeaux. Ce dernier, bien qu'enregistrant des prix en léger recul, reste le secteur le plus onéreux. Dans l'Allier, 40 % des ventes sont réalisées dans le secteur du

Val d'Allier où les prix stagnent sur un an à 120 000 €. Dans les autres secteurs, les prix sont sensiblement en baisse, hormis dans le secteur de Sologne Bourbonnaise. Le prix de vente médian y a grimpé de +17,3 %, se rapprochant ainsi de celui observé dans le Val d'Allier.

À fin juin 2021, les prix au m² médians des appartements anciens en Auvergne vont du simple au quadruple parmi les communes les plus dynamiques. Le prix médian enregistre une hausse de +2 % à Montluçon et atteint 610 €/m² tandis qu'à Besse-et-Saint-Anastaise, il s'établit à 2 510 €/m², en hausse de plus de 15 % sur un an. Cette progression fait suite à une baisse de -10 % l'an passé.

À Clermont-Ferrand (1 880 €/m², +9,3 % sur un an), les prix observés dans la majorité des quartiers les plus dynamiques évoluent fortement à la hausse

Dans le Puy-de-Dôme, la Périphérie Clermontoise enregistre un tiers des transactions du département. Le prix de vente médian de la préfecture affiche la plus forte baisse du département.

Le quartier de la gare
à la côte

2240 euros le m² dans le quartier ancien de Clermont (+12,2 % en un an) et 1760 euros pour le quartier de l'Oradou. Mais La Glacière (+ % 14,9), la Gare (+16,7 %) ou Sablon-Trudaine (+11,9) % ont connu des hausses énormes.

Le marché des terrains à bâtir a évolué à la baisse sur 10 ans dans la Haute-Loire et aussi dans le Cantal. Les prix dans l'Allier sont restés relativement stables sur 10 ans, atteignant leur pic en 2016. Dans le Puy-de-Dôme, hormis en 2011, les prix demeurent supérieurs à 50 000 € et se sont rapprochés de la barre des 60 000 € en 2019.

Les 60 ans et plus sont à l'origine respectivement de 24 % et 22 % des transactions (tous types de biens confondus) dans l'Allier et dans le Cantal. Les acquéreurs de 30 à 39 ans sont majoritaires en Haute-Loire et dans le Puy-de-Dôme, loin devant les autres classes d'âge.

Les acquéreurs exerçant une profession « intermédiaire » représentent presque un tiers des acquisitions dans le Puy-de-Dôme, tandis qu'ils n'enregistrent que 24 % des transactions dans l'Allier.

Dans ce dernier, les employés et les retraités suivent, avec 19 % chacun de parts de marché tandis que dans le Puy-de-Dôme, les cadres supérieurs représentent 20 %. Les employés sont la seconde catégorie la plus représentée dans le Cantal et la Haute-Loire.

Les biens détenus moins de 5 ans étaient majoritaires sur les quatre départements il y a 10 ans. À fin juin 2021, ce sont les biens détenus plus de 15 ans qui sont les plus nombreux. Dans le Cantal, ils ont gagné 10 points de parts de marché en 10 ans et 8 points dans l'Allier.

Pour les quatre départements, ce changement de comportement des vendeurs s'est produit notamment entre les années 2015 et 2017.Les acquéreurs résidant déjà dans le département ne représentent que 59 % des acheteurs dans le Cantal. Ils sont suivis par les acquéreurs du reste de la France (hors Auvergne - Rhône-Alpes et hors Île-de-France) qui enregistrent plus de 24 % des achats.

A contrario, dans le Puy-de-Dôme, les acquéreurs ont un profil plus « local » puisque plus de 80 % d'entre eux résidaient déjà dans le département.