Willy Trussardi : "donner une base pour continuer à se faire plaisir tous les jours"
Willy Trussardi, c'est « Big Will », un Instagrameur ingénieur en nutrition accro à la musculation et au fast-food. Il publie « La méthode Big Will, 30 jours, on perd le gras mais on garde le plaisir » aux éditions Solar.
Comment êtes-vous venu à associer sport et recettes de cuisine ?
J'ai toujours fait du sport et beaucoup de musculation. J'en ai fait énormément et en parallèle j'ai toujours aimé l'alimentation et la nutrition. J'ai fait des études d'agronomie. Après une prépa Math Sup Math Spé en BCPST (Biologie Chimie Physique Science de la terre) spécialité bio au lycée Marmilhat, j'ai fait une école d'ingénieurs à Toulouse puis je me suis spécialisé dans la nutrition et la santé humaine à Paris. J'ai fait un long stage en Floride dans l'équipe de foot US les Alligators, à Gatesville. J'étais nutritionniste pour le club de cette grosse université. C'est là que j'ai eu ce déclic, j'ai beaucoup appris dans la nutrition du sportif. J'ai commencé à partager ma passion du fitness et mes connaissances sur les réseaux sociaux. J'essayais de lier les deux en créant les recettes que j'aimais bien. J'ai toujours adoré les fast-foods et je voulais pouvoir insérer des recettes intéressantes pour le sportif mais avec du goût.
Les régimes sont dépassés ?
Les gens en avaient marre de manger des choses fades pour perdre ou gagner du poids. J'aime la nutrition et les fast-foods donc je voulais quelque chose qui me corresponde. C'est comme ça que j'ai créé mes recettes. J'aimais bien chercher et appliquer ce que j'apprenais en cours. J'ai retravaillé les tacos, les pizzas ou les burgers et cela a bien pris. Sur les réseaux je le faisais d'abord pour mes amis puis des gens ont commenté, liké et trouvaient ça sympa. Ils reproduisaient ça chez-eux. Au début je le faisais pour le plaisir et plusieurs personnes m'ont demandé de leur faire des menus. J'étais très content de le faire gratuitement. Avec l'ampleur, je n'avais plus le temps, je ne voulais pas arrêter mais le seul moyen de continuer c'était de mettre un prix dessus. Après mon stage de fin d'année à Limagrain, j'ai créé ma société en vendant des programmes, des recettes et des livres.
Quel est l'objectif de ce second livre ?
C'est un rassemblement de mes meilleures recettes de « porn food diet », la nourriture que j'aime avec de la viande, du fromage, les pizzas et les burgers, ce qui est riche, ce qu'il est interdit de manger... On se l'autorise mais on culpabilise après. J'ai voulu que l'on mange ces plats sans avoir de remords mais en se disant : « j'ai fait du bien à mon corps, à mon palais, à mon cerveau et tout le monde est content ». Les gens peuvent insérer ces recettes dans leur quotidien pour atteindre leurs objectifs de bien-être. Il y a 30 jours de menus, du lundi au dimanche (journée libre). Le but c'est de donner une base pour continuer à se faire plaisir tous les jours, pas juste le dimanche, le jour de relâche. Le tout en gardant une activité physique régulière car cela fait du bien au corps et à la tête.
Et si on ne peut pas tout faire ?
Je ne suis pas cuisinier donc si j'y arrive tout le monde peut y arriver. J'apprends aussi, je suis suivi par des boulangers, des cuisiniers, je prends tous leurs conseils. J'essaie de trouver des ingrédients les plus simples possibles, la même base pour que tout le monde fasse des recettes. Ce que je mets en déjeuner, c'est ce qui a été cuisiné la veille par exemple. Le week-end, c'est plus élaboré car on a plus de temps. C'est adapté aux vies des gens pour que cela soit durable dans la durée et bénéfique. Ce livre est fait pour les gens qui veulent perdre du gras mais aussi à ceux qui veulent se faire plaisir avec des recettes gourmandes et saines. Je ne m'interdis rien en cuisine, même le végétarien. Je mets aussi des alternatives pour les gens intolérants au gluten, au lactose ou en fonction de leurs convictions religieuses. Il y a un peu de moi dans ces recettes, un peu d'Italie, un peu de créole et j'ai une grosse communauté de followers aux Antilles.
745 000 abonnés sur Instagram, vous réalisez ?
L'objectif c'est le million ! Cela a pris petit à petit, cela donne une visibilité énorme. Si ce n'est pas bien cela ne fonctionnera pas de toute façon. C'est le bouche-à-oreille qui marche sur les recettes. Mon frère Charly aussi est connu avec l'ASM. J'ai grandi à Clermont donc c'est aussi pour ça que l'on a une belle notoriété. J'aime cette ville et je pense y rester encore longtemps. On y est bien.
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