ASM : un triumvirat pour une mini révolution
Avec la nomination de Didier Retière comme directeur du développement sportif pour épauler Jono Gibbes et le remplacement de Neil McIlroy par Aurélien Rougerie en tant que team manager, l'ASM rentre dans une nouvelle ère.
Ce n'était plus vraiment un secret mais lors de la conférence de presse du jeudi 16 décembre, Jean-Michel Guillon, le président de l'ASM, a confirmé l'arrivée de Didier Retière comme directeur du développement sportif.
Le Bourguignon, spécialiste de la mêlée, ancien sélectionneur des moins de 20 ans et membre du staff du XV de France finaliste de la Coupe du monde en 2011 endosse un nouveau rôle. Aux côtés de Jono Gibbes, il aura en charge la formation, un domaine qu'il maîtrise comme personne en France mais devra accompagner le manager néo-zélandais dans le recrutement.
Un nouveau challenge qui ne fera pas peur au Directeur technique national de la FFR, qui a été préféré à Morgan Champagne et Julien Frier. L'expérience sans doute a fait la différence.
« Didier a la formation chevillée au corps et je suis persuadé qu'en Top 14, les clubs qui réussiront feront la différence par la formation a déclaré Jean-Michel Guillon. Surtout avec les contraintes du Salary Cap. Le critère de la formation a été primordial dans le choix de ce directeur. »
L'ASM forme toujours de bons joueurs (l'équipe est de celles qui alignent le plus de JIFF dans son équipe en championnat) mais peu percent au très haut niveau en Top 14. Ou alors sous d'autres couleurs... Le club doit aussi faire avec une baisse importante de sa masse salariale : 1,9 million. L'ASM gagne également 200 000 euros pour chaque joueur sélectionné en équipe de France mais avec deux ou trois bleus retenus dans le XV de France contre une dizaine à la grande époque, cela fait une baisse importante.
Didier Retière, la formation, c'est son « dada » et il aura aussi comme mission de créer un lien plus fort avec le centre de formation et l'ASM omnisports. Pour que le groupe professionnel soit plus accessible encore. Le président estimait que le club asémiste était « sous-staffé », qu'un homme ne pouvait pas cumuler le poste d'entraîneur en chef et de directeur sportif. Le staff est ainsi plus étoffé.
Didier Retière devrait rentrer en fonction dans plusieurs semaines et se partager pendant un temps avec son poste actuel de Directeur technique au sein de la FFR. Toujours dans le staff, après Franck Azéma ou Sébastien Bourdin, c'est un autre homme historique du club qui s'en va. Cette fois en cours de saison...
Neil McIlroy, le team manager écossais, en charge de l'intégration des joueurs mais aussi du recrutement était au club depuis 2003. Mais il ne faisait plus partie des plans de la nouvelle présidence.
« Roro » team manager
C'est Aurélien Rougerie qui prend sa place mais sans le côté recrutement et complète ce triangle de gouvernance. L'ancien capitaine emblématique sera là pour veiller à la bonne intégration des joueurs.
« Aurélien sera présent dans le management quotidien de l'équipe, dans le suivi et la communication de la planification de la saison a expliqué Jean-Michel Guillon.
Il sera aussi en charge des activités extra-sportives, dans les opérations entre les partenaires et les supporters. »
« Roro » garderait quand même un œil sur le recrutement mais avec plus de recul. Le recrutement passé a été jugé « plus dans la réaction que dans l'anticipation » par Jean-Michel Guillon.
« On peut nous reprocher d'avoir fait des choix plus que discutables a poursuivi le président. Là, nous avons ciblé des joueurs à des postes clés, Jono a une vision du marché mondial. Nous devons avoir un homme qui représente le talent, une aura et le caractère, qui est une marque de fabrique de notre club. C'est notre objectif pour la saison prochaine sur un poste clé pour amener un supplément d'âme à l'équipe. » Comme l'a fait Morgan Parra pendant toutes ces années ?
Recrutement à réaction
Le président a balayé tous les sujets y compris le départ du demi de mêlée international l'été prochain. « Morgan, c'est un monument a avoué Jean-Michel Guillon. Mais est-ce qu'il représente une perte pour le club ? Oui, si on regarde tout ce qu'il véhicule. Mais il possède une personnalité très forte... Son départ est aussi l'occasion pour montrer d'autres choses en termes de caractère. »
On veut bien le croire. Après une défaite controversée face à l'Ulster, l'ASM a réussi à se défaire du Stade toulousain le 1er janvier au stade Michelin et à prendre un bonus défensif au Racing le 9 janvier même si la victoire était largement possible.
Pour lancer presque idéalement cette nouvelle année et sûrement le début d'une nouvelle ère dans le club jaune et bleu.
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