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Pablo Mira : « Je suis une personne narcissique, donc président c'est parfait pour moi »

10h16 - 20 février 2022 - par Info Clermont Métropole
Pablo Mira : « Je suis une personne narcissique, donc président c'est parfait pour moi »
Pablo Mira sera seul sur la scène de la Maison de la culture le 23 février (Photo © Guillaume Bonnaure).

Créateur du Gorafi et chroniqueur radio-télé, Pablo Mira fait son one man show à la Maison de la Culture de Clermont le mercredi 23 février. Il vient aussi de publier un livre : « Pour une France plus mieux. » Parce que c'est son projet !

Quelles ont été vos inspirations dans le milieu comique ?

Quand j'étais adolescent, j'ai été marqué par un triptyque : Élie et Dieudonné et Franck Dubosc. Pour l'exercice scénique. Pour l'exercice télévisuel, j'ai été marqué par les Late show américain de Stephen Colbert et Jimmy Fallon à une moindre mesure. Ce sont des machines d'efficacité pour la comédie. J'adore leur travail. Après, on s'est rendu compte avec mon coauteur Morgan Riester que nous avions une écriture proche, dans la méthode, de celle de Pierre Desproges. On ne le connaissait pas mais c'est en travaillant sur un projet de France Inter, « Génération Desproges » que cela s'est développé. Perrine Desproges, sa fille, nous a demandé de faire trois sketches en réaction à des thématiques que son père avait travaillées comme le cancer, l'amour et la médiocrité de l'homme. Je connaissais surtout ses classiques comme le tribunal des flagrants délires ou « on me dit que des juifs se sont glissés dans la salle »... On avait un peu la même approche dans l'écriture, l'ironie et le cynisme. Depuis tout petit, je ne parle pas de ma taille, car je le suis toujours, mais de mon âge, j'ai toujours voulu faire des blagues. Et encore plus avec le Gorafi.

France Inter, Quotidien, les Grosses têtes, ce spectacle... Vous êtes très occupé...

Les grosses têtes pas trop cette année, plus l'année dernière. J'aime beaucoup cet exercice car c'est tout à fait différent. À France Inter ou à Quotidien c'est écrit, on passe une journée à écrire sa chronique et à la répéter alors qu'aux Grosses têtes ce n'est que de la répartie pure et dure et du trait d'esprit pendant une heure et demie. Ce n'est pas du tout le même muscle du cerveau. Laurent Ruquier a rajeuni l'équipe et sa meilleure recrue c'est Sébastien Thoen. Il est très fort dans un registre à la Pierre Bénichou.

Mais c'est votre premier one man show...

Oui mais cela va faire trois ans, depuis 2018 que je le fais. Hé quatre ans ? Cela passe vite ! Une pause de quatre ans à cause du Covid, bâtard ! Cela fait un moment que je suis à l'aise avec ce spectacle. De tout ce que je fais, c'est le spectacle que je préfère.

Pour le coup on est plus du tout dans l'effet de bande comme vous pouvez l'être à France Inter ou sur RTL ?

Oui et non car c'est un faux seul en scène. Je ne suis pas tout seul. C'est un peu une approche à la Édouard Baer. On croit qu'il va être seul mais il se passe toujours des choses. Je ne vais pas spoiler, ce serait comme dire qu'à la fin de Game of Thrones, tout le monde meurt. Mais il y a une grosse base de stand-up avec des vannes écrites et après il y a plein de choses de l'ordre de la scénographie et de la mise en scène qui font plus penser à du théâtre mais qui servent toujours la comédie ou l'humour. Pour ne pas que cela soit juste des vannes qui défilent pendant une heure et demie.

Et donc vous dîtes « des choses contre de l'argent » ?

Depuis toujours mais c'est la base. Vous, vous écrivez des choses contre de l'argent, on n'est pas si éloignés. Je cherchais un titre qui soit un peu marrant. C'est pas la vanne du siècle mais c'est marrant en soi.

Vous sortez également un livre : « Pour une France plus mieux »...

(Il coupe) Moi je dis « plusse » mieux on met vraiment l'accent là-dessus pour que cela soit plus moche à dire. Ce ne sont pas les mêmes textes mais le personnage du livre est un peu le même que celui du spectacle. C'est quelqu'un d'à la fois cynique, réac', plus stupide qu'irrationnel mais le livre est anglé sur mon programme pour la France et je veux que ce soit ça. C'est une caricature de programme.

Cette campagne présidentielle doit vous inspirer ?

Ah oui c'est du lourd. On est surtout dans une montée de la pensée réac avec l'arrivée de Zemmour. Il y a de la matière. Je vais faire mon overdose d'actualité politique puis je vais prendre une décennie sabbatique pour me reposer de tout ça. Au fil de l'actualité, je réécris le spectacle, il y a des passages à réactualiser c'est évident. Ce n'est pas un spectacle d'actualités mais il y a une part d'actualités donc il faut la mettre à jour.

Les 500 signatures vous les avez ?

J'ai un petit problème au niveau des parrainages. Ma méthode, et c'est important que je vous le dise, je demande aux gens d'arracher la première page du livre et de la glisser dans l'urne. Cela vaut comme un vote.

Comme Coluche en son temps, Pablo Mira président c'est possible ?

Je suis prêt à faire n'importe quoi. Je suis une personne narcissique, donc président ce serait parfait pour moi.

Vous parlez un peu de Clermont et des Lopez du 63, ou de la ruralité...

Nous avons essayé pour le livre de reprendre les grandes thématiques des programmes politiques et d'avoir nos propositions. Je dis « on » car je l'ai écrit avec mon co-auteur qui est aussi mon directeur de campagne, Gani Ujkag.

Il est basque ?

Il est Albanais mais c'est vrai qu'avec toutes ces consonnes, on se croirait à Biarritz. C'est à chaque fois extrêmement pénible d'écrire son nom.

C'est votre première fois à Clermont-Ferrand ?

Euh.. oui oui. Après ce spectacle a été reporté 17 fois donc cela fait 17 fois que je viens ici.

Le mercredi 23 février à la Maison de la culture à 20 h 30. Billets sur www.arachnee-concerts.com

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