Le Voyage dans la lune d'Offenbach à la Maison de la culture : c'est féérie !
Le dimanche 27 mars à 14 heures, la Maison de la culture accueille Le Voyage dans la lune d'Offenbach. Une épopée rocambolesque servie par de nombreux décors tirés de différents univers. Un dépaysement total à vivre en famille.
Le Voyage dans la lune devrait embarquer pas mal de monde le 27 mars prochain à la Maison de la culture de Clermont-Ferrand. Un lieu inhabituel pour Clermont Auvergne Opéra afin d'avoir pour avoir un plus large public et un plus grand décor. Pour cet œuvre d'Offenbach, il faut mettre les petits plats dans les grands et ça vaut le coup d'œil.
Offenbach s'inspire de Jules Verne pour créer en 1875, cinq ans avant sa disparition, son opéra-féérie Le Voyage dans la Lune. Il fallait à l'époque répondre à l'engouement du public pour les grands spectacles. Nous retrouverons donc pour cette épopée rocambolesque initiée par Génération Opéra de nombreux « trucs », trappes et autres artifices où les scènes désopilantes sont légion. Un travail titanesque. « On se demande comment on met sur un plateau 1 000 costumes, 24 changements de décors et des effets spéciaux et comment mettre en scène ces changements de rythme dans la poésie et la féérie explique d'Olivier Fredj, le metteur en scène. Le futurisme du XIXe siècle n'est pas le même qu'aujourd'hui, il emprunte aux futurismes des années vingt ou 50 et à Georges Méliès aussi pour dévoiler tous ces subterfuges. »
« miroir déformant »
« La Lune plutôt que la couronne », c'est le choix du jeune prince Caprice qui préfère partir sur la lune plutôt que de recevoir la couronne de son père. Là-haut, le prince découvre une société sans amour où on livre les enfants à leurs futurs parents et où les femmes sont, soit ménagères, soit objets de luxe, un équilibre que le prince et ses compagnons de route, vont rompre.
Du burlesque pur et dur.
« Sur la lune, l'amour n'existe pas alors oui nous sommes dans le burlesque précise Olivier Fredj. La consommation, la surproduction, l'idée que les savants sont les nouveaux rois du monde ou que les gens au pouvoir le sont par dépit ou faiblesse, oui cela nous ramène à notre société actuelle. C'est un miroir déformant qu'Offenbach nous propose, une critique de la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Il n'y a qu'à regarder la place des femmes. »
Cette œuvre est donc intemporelle et pendant deux heures (au lieu de quatre initialement) on en prend plein les yeux. « C'est une machine bien réglée où l'on passe de la terre à la lune en un rien de temps explique Olivier Fredj le metteur en scène.
hilarant
C'est destiné à tous les publics et au-delà des grands airs d'Offenbach, le public ressort en se demandant ce qu'il s'est passé tellement il y a eu de choses en deux heures. »
Un vrai voyage où l'on est transporté au propre comme au figuré grâce à la touche de Jean Lecointre, le directeur artistique... « La force du spectacle c'est la qualité des costumes et de la vidéo, cette force visuelle rappelle Olivier Fredj. Le travail de Jean Lecointre c'est l'une des forces du spectacle. »
Un dimanche après-midi à 14 heures, c'est une très belle occasion d'aller à l'Opéra en famille. Les enfants, à partir de sept ans, vont adorer ce spectacle réjouissant servi par de nombreux décors entre BD et science-fiction de Malika Chauveau, qui signe également les costumes extravagants comme ceux des femmes habillées en éponge ou en pelote de laine...
« Le bouche-à-oreille a bien fonctionné et nous avons eu des salles pleines à peu près partout rappelait Olivier Fredj. Nous avons eu des classes d'enfants qui riaient à s'en faire mal au ventre. Les gens sont très heureux de voir une critique de la société avec humour et légèreté et une musique accessible pour tous. »
Dimanche 27 mars à 14 heures. Billets de 12 à 60 €. clermont-auvergne-opera.com
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