Le Clermont Université Club fête ses 100 ans en Noir et Blanc et en couleurs
Véritable institution du sport amateur et du milieu associatif, le CUC omnisports, le Clermont Université Club, a fêté ses 100 ans en 2021 mais célébrera cet anniversaire tout au long de cette année 2022 avec plusieurs belles manifestations.
Cent ans, ce n'est pas rien. Cent ans que des milliers de sportifs clermontois et des centaines de bénévoles actuels ou passés vivent en Noir et Blanc.
Créée sous l'impulsion d'un groupe d'étudiants issus du lycée Blaise Pascal ayant pratiqué le rugby au sein de l'IRIS (association sportive du lycée Blaise Pascal), le CUC a pris son envol en 1930 en développant l'omnisports.
Bien sûr, le club a forgé sa notoriété en partie avec des épopées comme celles des basketteuses du CUC, et l'emblématique Édith Tavert qui s'est éteinte au mois de mars. « Les cinq années qu'elle a passées au CUC ont entraîné tout le reste » commentait d'ailleurs avec une certaine émotion, le président.
Aujourd'hui, le CUC vit bien, il est épanoui.
« Comme toutes les associations, le Covid nous a impactés rappelle Serge Cellier-Courtil, le président du CUC. Nous avions 3 000 adhérents avant et nous avons eu une perte de 400 licenciés. Maintenant, tout redevient presque comme avant même si nos sports de combat ont été très touchés avec une perte d'effectif de 50 %. Mais malgré ses 100 ans, le CUC se porte bien. »
Fédérations
Aujourd'hui, le CUC est organisé en fédérations de clubs CUC. Il regroupe 12 disciplines : l'aïkido, l'athlétisme, le badminton, le basket, l'escalade, le judo, le rugby, le tennis, le Yoseikan budo, le ski, le volley et le petit dernier : le roller skate, en gestation.
C'est aussi un centre de loisirs à dominante sportive, issu d'une école multisports créée par Thierry Olivier en 1985. « À la base, c'était une école de sport pour découvrir les disciplines et développer la motricité des enfants dans la diversité puis cela est devenu un centre de loisirs explique Thierry Olivier. Nous sommes ouverts lors des vacances et les mercredis. »
La pratique de ces disciplines proposées par le CUC se fait sur les différentes infrastructures de la Métropole et de la Ville.
Universalité
Le CUC, ce sont avant tout des valeurs d'humanisme et d'universalisme liées bien sûr au monde de l'université, où la formation de l'homme et de l'individu est sur le même plan que celle du sportif.
Le CUC est ouvert à tous, sans distinction sociale ou autres, et a pris une grande place dans l'agglomération clermontoise car elle entoure à la fois la ville et l'université. 10 à 20 % des licenciés sont étudiants, 60 % sont mineurs, ce qui témoigne d'une certaine vitalité.
Les étudiants qui bénéficient de l'aide de l'épicerie solidaire Esope 63 ont leur licence gratuite. Le CUC permet aussi aux étudiants étrangers d'accéder à la pratique sportive. On reste donc dans l'esprit universitaire avec des tarifs modérés.
acteur de la cité
« Nous avons la volonté d'être un acteur de la Cité dans son ensemble et de participer à son développement et à celui de ses habitants » précise Serge Cellier-Courtil.
Bien sûr, c'est l'amateurisme pur et véritable qui fait l'ADN du CUC et le sport pour tous. Si le CUC ambitionne de briller dans toutes ses disciplines c'est l'émancipation de l'Homme qui est prioritaire. Et si c'est un tremplin pour aller vers d'autres clubs plus structurés pour le très haut niveau, alors tant mieux.
« Ce centre de loisirs nous permet d'accueillir les enfants à partir de trois ans et de leur faire découvrir le sport et ses vertus explique Serge Cellier-Courtil. C'est un réservoir aussi pour nos sections. Nous avons aussi l'avantage d'être dans l'Union nationale des clubs universitaires français (UNCU) ce qui nous permet d'échanger les bonnes pratiques. Enfin, nous nous attachons à être un partenaire constructif avec les collectivités territoriales et ne pas être seulement un quémandeur de moyens financiers ou matériels. Nous participons au développement des installations comme au campus des Cézeaux avec la rénovation des deux courts couverts du tennis. »
Serge Cellier-Courtil aime à dire avec une certaine autodérision que le CUC a permis de « boucler le budget du complexe Philippe Marcombes. »
En effet, le club, qui faisait partie du comité de pilotage, a participé à sa mesure à la construction du complexe : 50 000 euros sur 37 millions. « Nous avons été honorés de participer à ce projet avouait Thierry Olivier. On se sent investi, acteur et pas seulement consommateur. »
Si le tennis performe bien comme le badminton, l'ensemble se porte bien au niveau régional.
« Nous sommes fiers de fêter ces cent ans d'existence explique Serge Cellier-Courtil, le président. Mais nous voulons aussi regarder devant, vers le futur. »
Cela passe par un nouveau lieu de vie où l'on peut faire la fête tranquillement et un encadrement toujours plus « professionnel ». Enfin, c'est un souhait, le CUC veut mettre encore plus l'accent sur le sport santé aussi.
« Beaucoup de personnes sont passées par le CUC et à l'occasion du centenaire, nous réactivons ce réseau pour différentes raisons, pour donner un coup de main ou pour aider nos jeunes à trouver des stages ou un emploi déclarait Serge Cellier-Courtil. Et aussi voir quelle vision nous voulons pour le CUC dans les prochaines années. »
www.cucomnisports.com
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