Clermont Auvergne Opéra : les Noces de Figaro, un bonheur indémodable
« Les Noces de Figaro » de Mozart est une production « maison » qui se produira trois fois à l'Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand du 13 au 16 avril. Un classique savoureux qui résiste au temps.
Opéra populaire par excellence, Les Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart fait partie des œuvres que l'on ne se lasse ni de jouer, ni d'écouter !
Derrière cet « opera buffa » (Opéra bouffe) en 4 actes, se trouve un livret en italien de Lorenzo da Ponte, inspiré de la comédie de Beaumarchais. Clermont Auvergne Opéra propose de placer cette production à l'époque de sa création, à la fin du XVIIIe siècle et de mettre en scène « l'amour dans tous ses états... que l'on soit soit maître ou valet ».
L'histoire : près de Séville, au Château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, respectivement valet et camériste du Comte et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces.
Mais leur joie risque d'être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne devront faire preuve d'imagination pour déjouer les pièges d'Almaviva, éviter les chausse- trapes sournoises des Marceline, Bartholo et autre Basile, et utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé.
Rythmée par d'incroyables quiproquos, qui glissent en clin d'œil vers d'indicibles instants de mélancolie, la Folle Journée verra s'abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.
C'est une production de l'Opéra nomade et de Clermont Auvergne Opéra mise en scène par Pierre Thirion-Vallet.
« Il faut d'abord écouter la musique de Mozart : l'ouverture de son opéra menée à un train d'enfer, est saccadée juste ce qu'il faut, osant le murmure et les éclats subits, haletante assurément mais teintée de mélancolie explique Pierre Thirion-Vallet. Tout est dit dès les premières minutes. Au crépuscule d'un XVIIIe siècle marqué par l'esprit des Lumières, une société éprise de changements et de liberté vivait ses derniers feux. Mais de cette liberté, qu'allaient bien pouvoir faire nos héros ? Que de battements de cœur, de désillusion et d'espoirs déçus ! Certes, l'Histoire était en marche et l'injustice sociale dénoncée mais les rapports amoureux, les sentiments profonds et cette jalousie maladive, allaient-ils changer pour autant ? »
Rythmée par les quiproquos et les retournements de situation, cette « folle journée », comme l'indique le titre original de Beaumarchais, verra s'abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.
À vive allure
« De Beaumarchais à Mozart, ce chef-d'œuvre de comédie - fiévreuse, vivace et sensuelle - a gagné en légèreté et tonicité, comme transfigurée rappelle Pierre Thirion-Vallet. Nous placerons cette production à l'époque de sa création, et essaierons de mettre en scène l'amour dans tous ses états, les combats homme-femme que l'on soit maître ou valet. Il faudra également souligner le caractère contestataire de cet opéra placé sous le signe du défi, et d'où pointeront les prémices d'une révolution. »
Le public pourra compter sur le talent des chanteurs et la mise en scène trépidante de Pierre Thirion-Vallet pour profiter pleinement de la dimension comique de cette œuvre, soutenue bien sûr par la vivacité de la partition de Mozart et de ces airs devenus des grands tubes dans notre mémoire collective.
Derrière son apparente légèreté, Les Noces de Figaro demeure également une œuvre à la portée sociale et politique indéniable, lui conférant un aspect intemporel, certainement gage d'une partie de son succès jusqu'à aujourd'hui.
Mercredi 13 et jeudi 14 avril à 20 heures ; samedi 16 avril à 15 heures. De 12 à 50 euros. www.clermont-auvergne-opera.com
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