Chasseurs du Puy-de-Dôme : le bilan avant la reprise
L'assemblée générale de la Fédération départementale des chasseurs du Puy-de-Dôme, le 23 avril dernier, a été l'occasion de faire le bilan de la saison. Avant de reprendre le fusil à la fin de l'été.
Les chasseurs puydômois se sont réunis, le samedi 23 avril, à la Grande Halle d'Auvergne, pour une assemblée générale. Dominique Busson, réélu président de la Fédération départementale des chasseurs pour six ans, en a profité pour dresser le bilan de la saison. En chiffre, la Fédération départementale c'est 11 331 chasseurs adhérents et 207 candidats reçus au permis de chasse en 2021 sur 266.
SÉCURITÉ
Plusieurs aménagements ont vu le jour tout au long de l'année pour assurer la sécurité à la chasse. Une thématique qui représente la première préoccupation de la Fédération.
1 521 piquets réflecteurs anti collision ont été posés aux abords des routes puydômoises avec le soutien du Conseil régional et du Conseil départemental. Ce qui représente 16 kilomètres de route.
« Nous savons désormais que ces dispositifs diminuent les collisions d'au moins 80 % », assure Dominique Busson.
Grâce à sa bande en inox, le piquet réflecteur permet la réfraction du faisceau lumineux émis par les phares des véhicules. Ce principe permet d'émettre une lumière blanche à 360° qui alerte le gibier en approche lui faisant marquer un temps d'arrêt permettant au véhicule de passer.
Cet outil est devenu essentiel tant pour la protection des automobilistes que pour celle de la faune sauvage.
La Fédération a également fait l'acquisition de 148 nouveaux miradors. En plus de soustraire le chasseur ou l'observateur à l'odorat et à la vue des animaux, ces installations assurent de meilleures conditions de tirs, évitant les ricochets.
L'Assemblée générale a d'ailleurs été l'occasion de revenir sur l'accident de chasse mortel survenu dans le Cantal, en février dernier.
Le président réélu a demandé un comportement exemplaire des chasseurs :
« Le chasse-bashing est dans l'air et les médias ne nous laisseront rien passer, explique-t-il, alors que les efforts des Fédérations, dont la nôtre, sur la sécurité, se traduisent dans les chiffres. En 30 ans, l'action de chasse au grand gibier a été multipliée par dix quand les accidents ont, eux, été divisés par quatre ».
Dominique Busson promet d'être particulièrement vigilant aux problématiques liées au partage de l'espace et à la sécurité.
Il a notamment rappelé à l'ordre les adeptes de la chasse à courre en voiture : « Par ces pratiques, vous créez les conditions pour que la chasse soit de plus en plus restreinte et de plus en plus réglementée ! Je ne défendrai pas ce type d'agissements. La formation sécurité décennale obligatoire sera une bonne piqûre de rappel pour certains ».
SENSIBILISer
Depuis plusieurs années, la Fédération départementale des chasseurs organise des animations pour sensibiliser les enfants à la faune et la flore du territoire. Cervidés, petits mammifères et les milieux bocagers, forestiers et aquatiques sont étudiés aux côtés des chasseurs.
Cette année, 60 animations ont été tenues dans 17 communes différentes. Trois animations annuelles, en partenariat avec le Conseil départemental, sont aussi ouvertes au grand public sur la forêt du Comté. Trois thématiques : « Une soirée d'amour chez les chevreuils », « Blaireau, loutre et compagnie » et « Mystères et croyances sur la faune de la forêt ».
Face à la montée de la police de l'environnement, la Fédération et le groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme ont mis en place un partenariat innovant pour informer les gendarmes, souvent sollicités mais peu informés. 30 gendarmes « référents » ont donc été formés par la Fédération à « l'organisation de la chasse et sa réglementation ».
ESPÈCES
Cette dernière saison a marqué le début d'une nouvelle étude pour mieux comprendre le chamois, la dispersion de cette espèce et ses déplacements. Une étude qui devrait s'étendre sur cinq ans et qui mobilise déjà de nombreux bénévoles. Huit chamois sont déjà marqués et suivis à l'aide de collier GPS.
Un autre programme d'étude sur cinq ans a été lancé pour étudier la corrélation entre la reproduction des sangliers et leur régime alimentaire.
Les prélèvements de la saison 2021/2022 sont quant à eux positifs. Les prélèvements de grand gibier sont tous en hausse, mis à part le chevreuil. Une exception qui demandera beaucoup de vigilance la saison prochaine.
Pour ce qui est du petit gibier, la Fédération suit attentivement les oiseaux migrateurs avec des opérations importantes de baguages sur les cailles, les bécasses et les bécassines et notamment les bécassines des marais.
Cependant, le président fait un triste constat : « Le petit gibier ne reviendra plus comme avant malgré les efforts entrepris pour l'aménagement des territoires ».
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