Lætitia Guapo : "Fière de représenter les couleurs de l'Auvergne dans le monde"
La basketteuse internationale originaire de la Roche-Blanche et formée au Stade Clermontois joue à Bourges et en équipe de France en 3x3. Elle a été élue meilleure joueuse française de l'année devant Rudy Gobert.
Qu'est ce qui vous plaît dans le basket à 3 contre 3 ?
C'est le choix du cœur, c'est la discipline qui me correspond le plus. Mes qualités de basketteuses font que je suis une bonne basketteuse de 3x3. Ce que je recherche dans le sport c'est le plaisir et je sais que je n'ai jamais autant de plaisir que quand je joue sur un terrain de 3x3. Cette intensité me plaît. En 2021, je suis allé aux Jeux olympiques mais je n'ai pas pu atteindre la médaille. Ce n'est que partie remise et je mets les bouchées doubles pour Paris 2024. Mon compagnon aussi, Franck Seguela, est professionnel et fait partie de l'équipe de France de 3x3.
Qu'est ce qui change ?
Cela reste du basket mais en extérieur, sur un seul panier. Les matches durent dix minutes, on joue en extérieur, il y a plusieurs parties par jour, nous sommes quatre, avec un coach qui est dans les tribunes, donc il faut faire preuve d'autonomie. On a 12 secondes pour attaquer le cercle contre 24 au basket traditionnel. Cela fait du 3x3 une discipline à part entière, et spéciale. Cela vient de la rue, de la « street ». Nous serons avec les sports urbains aux JO. C'est l'ambiance, les matches à l'extérieur avec de la musique tout le temps... Tout spectateur qui ne connaît pas forcément le basket connaît vite les règles du 3x3 et se met dans l'ambiance.
Jouer Place de Jaude, cela doit être motivant ?
Je n'ai jamais joué sur une place comme Jaude, c'est emblématique. C'est fort de jouer devant ma famille et les Clermontois en général. Ramener du basket pro à Clermont c'est bien aussi car à part la JAV, il n'y a plus de basket professionnel féminin. J'ai hâte d'y être. En plus, ce sera un tournoi décisif pour la préparation aux JO, un tournoi organisé par Clermont mais surtout un tournoi qui va ramener des points individuellement et collectivement pour la qualification aux Jeux.
Vous menez également des études de professeur d'éducation physique et sportive. C'est important pour vous ?
Le sport, c'est une passion et je veux transmettre les valeurs que le basket m'a transmises. Je suis professeur d'EPS, je suis en disponibilité le temps de finir ma carrière et plus tard j'espère avoir un poste qui m'attend dans un collège ou un lycée (sourires). Je serai ravie de travailler avec les adolescents pour leur transmettre cette passion. Cet ancrage à Clermont était important, je suis ravie de représenter les couleurs de la Roche Blanche, de Clermont et de l'Auvergne en France et dans le monde. C'est une fierté.
Ce parcours c'est une reconnaissance ?
Oui cela vient concrétiser le rêve que je vis depuis mon plus jeune âge. Si on m'avait dit à mes débuts à la Roche Blanche que j'en serai là aujourd'hui et que j'aurais pu avoir autant de titres en une année, je n'y aurais pas cru. C'est l'accomplissement effectué depuis mes 12 ans, âge où je suis partie de chez mes parents. Me voilà aujourd'hui du côté de Bourges, non loin de Clermont-Ferrand, dans le premier grand club professionnel, près de mes terres d'origines, donc je suis très fière d'être ici pour signer cette convention avec la Ville.
On n'arrive pas à ces résultats sans être bien entouré ?
Il faut un bon entourage et le fait d'être épaulée au quotidien c'est une force. On ne vient pas du tout du monde professionnel donc au début c'était un peu compliqué de découvrir ce monde-là et son fonctionnement. Mais garder la tête sur les épaules et les pieds sur terre, c'est important. C'est bien de se souvenir d'où l'on vient avec un entourage qui nous permet de se dépasser, qui nous motive au quotidien. Voir leur fierté c'est un accomplissement et cela booste pour la suite.
0 commentaires