Tiken Jah Fakoly terminera son « braquage » au Zénith d'Auvergne le 30 mars
Tiken Jah Fakoly terminera sa tournée et la promotion de son 11e et dernier album « Braquage du pouvoir » le jeudi 30 mars au Zénith d'Auvergne. Il était passé à Saint-Eloy-les-Mines en août dernier mais il revient en Auvergne pour le plus grand plaisir de ses fans.
Tiken Jah Fakoly s'est fait connaître du grand public avec « Françafrique » son troisième album sorti en 2002 dans lequel il critique le vieux système politico-mafieux au sein des relations Afrique-Europe et USA. « Ils ont brûlé le Congo, Enflammé l'Angola, Ils ont ruiné le Gabon, Ils ont brûlé Kinshasa, La politique France Africa, C'est du blaguer tuer Blaguer tuer... »
« Braquage de pouvoir » va tout autant marquer les esprits parce qu'il fait beaucoup plus que résumer l'univers musical et politique de Tiken Jah Fakoly, il le concentre, posé sur les 4 fondamentaux du style « fakolien » : la parole, la danse, l'ingénuité et le Reggae root.
La parole, car Tiken Jah Fakoly se revendique du « griot » cette tradition orale africaine. L'artiste africain chante d'ailleurs avec Grand Corps Malade sur le troublant « Enfant de la rue ».
La danse aussi car il n'y pas de style fakolien sans « dongli », l'art de se mouvoir, de danser. Dans un featuring avec Dub Inc., Tiken Jah fait le show.
L'ingénuité car Tiken Jah a le don pour frapper là où il faut avec un phrasé simple, des mots bien choisis qui font sens et qui parlent à tout le monde. Dans l'entraînant « Don't worry », il chante avec Amadou et Mariam. C'est un shoot d'oxygène pur et d'espoir sur le sort du continent, l'Afrique bien sûr.
« Le peuple a le pouvoir » est trempé de la même plume, au bord de l'incantation
autoréalisatrice : « Ignorant l'ethnicité, loin de la tribalité, au-delà des régions, au-dessus des religions... le peuple a le pouvoir ». D'ailleurs, en parlant de « Religion », dans le titre éponyme, Tiken Jah martèle simplement qu'elle devrait être cool, qu'elle ne pourrait être folle. À méditer...
Reggae root
Enfin, le Reggae root car Tiken Jah Fakoly a cela dans la peau et sait manier les percussions comme personne. Voilà comment Tiken Jah continue de faire du Fakoly, un quart de siècle après Mangercratie. Quand on lui demande d'où il tire cette énergie sur une telle durée, il répond tout de go : « Militantisme ! C'est le militantisme qui fait que je garde la force du combat ». Il parachève son raisonnement en citant pêlemêle la Révolution française, les communards, de Gaulle et la collaboration pour conclure : « l'histoire démocratique d'un pays comme la France a été longue et tortueuse. Moi, je crois toujours au réveil général de l'Afrique ».
Ce n'est pas un hasard si « Beau continent » et « Où est-ce que tu vas ? » figurent dans cet album...
Tiken Jah Fakoly revient aux fondamentaux de son « reggae africain », il en ressentait « l'appel », comme ses fans.
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