Philippe Guillard : « J'avais envie de revenir au rugby car c'est mon ADN »
Le mercredi 26 avril à 20 h 30, Philippe Guillard présentera son dernier film « Pour l'honneur » en avant-première au CGR Val Arena de Clermont-Ferrand en compagnie de Mathieu Madénian.
L'humain et le rugby. Voilà les deux piliers du cinéma de Philippe Guillard, le réalisateur du « Fils à Jo ». Bien sûr, il y a aussi la poésie et l'innocence d'un junior qui font le charme des films de la « Guille ».
Son dernier film à l'accent rugby sort le 3 mai et les spectateurs pourront le voir en avant-première le 26 avril au CGR Val Arena en présence du réalisateur et de l'acteur Mathieu Madénian.
« J'avais envie de revenir au rugby car c'est mon ADN explique le réalisateur et écrivain. J'en avais déjà fait le cœur de mon premier film, Le Fils à Jo, mais sous prétexte que la popularité du rugby est relativement faible, beaucoup de gens me décourageaient d'y retourner. Mais en fait, le rugby n'est qu'un prétexte à raconter des histoires humaines et universelles. Comme la danse, la musique, l'art, etc. »
Du rugby et des hommes, il en est question dans ce film. Des hommes, des réfugiés africains, qui vont trouver refuge dans une équipe de rugby. Dans le sud de la France, l'arrivée de ces migrants va chambouler la vie des deux clubs rivaux : Trocpont-sur-Vézère et Tourtour-les-Bains.
Vécu
« Eric Fourniols, lui aussi réalisateur et scénariste, m'a montré un article qui raconte comment des demandeurs d'asile qui s'étaient installés dans un petit village, en Italie, ont fini par s'y intégrer grâce à l'équipe de foot. Et que, au-delà des victoires sur le terrain, cela a surtout eu le mérite de déboucher sur des victoires de cœur sur les préjugés. J'ai trouvé cette histoire magnifique et je me suis dit qu'en remplaçant le foot par le rugby, elle ferait un beau scénario, Eric a accepté de m'en faire cadeau et on l'a écrit ensemble. »
Fils de gendarme, Philippe Guillard a d'abord vécu longtemps en Guadeloupe. Par le football, il a réussi à s'intégrer. De retour en France, à Fontainebleau, c'est le rugby qui lui a permis de se faire des copains pour la vie.
« Le sport porte en lui un message de paix. Le rugby exige avant tout des joueurs d'avoir un esprit de sacrifice pour ses partenaires. C'est un sport qui magnifie les qualités humaines de ceux qui le pratiquent, peu importe que l'on soit noir, blanc, jaune, catholique, protestant, musulman, grand, gros, petit, avocat, agriculteur... D'où cette terre fertile pour cultiver de l'humanité. »
Pépites
Dans ce film, les personnages sont aussi variés que la composition d'une équipe de rugby. « Je suis un peu dans tous, mais surtout dans celui de Marco, que joue Olivier Marchal avouait Philippe Guillard. Et dans une moindre mesure, dans celui de Salifou, joué par Saabo Baldé, quand il constate, à son arrivée dans le village, qu'on joue seulement au rugby et pas au foot. J'ai connu la même situation. »
De grandes voix du rugby ou de la chanson, de grands personnages locaux aussi (le film a été tourné en Corrèze) sont présents. Encore une fois, Philippe Guillard a réuni tous les ingrédients d'un film « solaire ». Et il se fiche bien de l'étiquette du film débordant de bons sentiments...
« Je crois qu'il y a de la comédie, de l'émotion, mais c'est tout ce que je sais. Je laisse le soin aux autres de classer ce film ou de le déclasser (rires). Y en a qui vont le référencer comme comédie dramatique, d'autres comme comédie sociale, ou sociétale, etc. La seule chose que je sais, c'est que j'ai fait ce film comme tous les autres, avec mon cœur et ma sincérité. »
Le mercredi 26 avril à 20 h 30. Réservations sur https://www.cgrcinemas.fr/ Sortie nationale du film le 3 mai.
« Pour l’honneur », oui je l’ai vu. Mon sentiment ? Lorsque le générique de fin a défilé, j’ai eu la même sensation qu’après la lecture d’un Uderzo et Goscinny. En fait, les films de Philippe Guillard sont au cinéma ce qu’Astérix et Obélix est à la bande dessinée. Sans nul doute, il connaît la recette de la potion magique. L’histoire on la devine mais le secret tient dans l’esthétique des images et, principalement, sur sa maîtrise du rythme qu’il utilise pour alterner émotion et humour. Et et quel humour! Sans oublier des acteurs aussi inattendus que talentueux. Je n’en dis pas plus. Une question tout de même ! A quand, le rugby chez les bretons, les éleveurs de moutons, chez les teutons, etc…. ?
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