Le nouveau quartier Saint-Jean se dessine

Ce quartier, de près de 40 hectares, est l'objet d'une des plus ambitieuses opérations d'urbanisme menée sur notre métropole. Cet ancien quartier à vocation industrielle devrait se « reconnecter » au centre-ville et laisser une large place à la nature.

Secteur industriel en partie en friche, Saint-Jean se réinvente pour devenir un quartier vivant et un territoire de destination dans le cadre d'une grande opération d'urbanisme accompagnant également le renouveau du Brézet.

Pour ce nouveau quartier, la Ville et la Métropole ont fait le choix de placer la nature et le bien-être des habitants au cœur du projet et de mettre en œuvre l'un des objectifs ambitieux inscrit dans le Plan d'aménagement et de développement durables (PADD) du PLU de la Métropole.

Guinguette et fraîcheur

D'ici 2026, Saint-Jean accueillera en effet la première tranche d'un nouveau grand parc paysager métropolitain qui s'étalera à terme sur 10 hectares. Située au sein de la future Zone d'Aménagement Concerté (ZAC), cette première pièce de nature d'environ 2,5 hectares, se compose d'une mosaïque d'espaces aux ambiances multiples : guinguette populaire à l'ombre d'une allée de vieux platanes, espaces de biodiversité préservés, grande clairière enherbée bordée de salons de fraîcheur à l'ombre de pergolas, gradins et scène pouvant accueillir animations et spectacles, aires de jeux pour les enfants et les plus grands... Respectant autant que possible les sols et les végétaux déjà en place, ce projet de parc « refait la nature sur la ville » et constitue une nouvelle offre d'espaces de détente aux habitants et usagers.

Ce quartier n'ayant pas connu de véritable développement durant des décennies, est l'objet d'une des plus ambitieuses opérations d'urbanisme menée sur la métropole. Le plan-guide de cette opération a été élaboré par l'agence d'architectes Carta Reichen Robert & Associés, qui jouit d'une renommée internationale dans le domaine de la reconversion urbaine.

Le traitement paysager, urbanistique, architectural et environnemental du secteur permettra à cet ancien quartier à vocation industrielle d'acquérir une dimension métropolitaine, de se « reconnecter » au centre-ville et de laisser une large place à la nature.

Le long du boulevard Saint-Jean, le futur Centre sportif Edith-Tavert de la Ville de Clermont-Ferrand, le premier de la municipalité à viser le plus haut niveau d'exigence en matière d'énergie positive et bas carbone (E4C2), sera ouvert au public à la prochaine rentrée scolaire, à côté du nouveau lycée Gergovie. Les premiers espaces publics ont également été livrés.

Cette première partie du parc habité, figure centrale du triangle Saint-Jean, prend place au sein du périmètre de la ZAC. D'une surface de 2,5 ha environ, elle s'installe principalement sur la friche des anciens abattoirs municipaux.

Le parc s'adaptera à la micro-géographie déjà installée notamment pour permettre un confinement de certaines terres polluées et s'accompagne d'un diagnostic du patrimoine arboré présent. Ce recensement a permis d'identifier un talus, des alignements d'arbres, une partie de friche et un bosquet horticole à préserver.

Projets

Le parc se décomposera en plusieurs espaces : grand ponton de bois traversant le parc et reliant la rue Toni-Morrison et la rue du Pré-la-Reine, espace de gradins (150 personnes environ) faisant face à une scène de 100 m² environ, grande prairie, salons de fraîcheur, aire de jeux de nature, pétanque, sanctuaire de biodiversité à l'accès restreint à des fins pédagogiques, zone humide traversée par un ponton de bois...

Plusieurs espaces en devenir sont préservés au sein du parc pour accueillir des projets futurs restant à confirmer comme l'installation d'un ancien wagon de train mis à quai le long du grand ponton, la construction de bâtiments abritant des établissements de restauration et de buvette ou encore la construction d'une serre à vocation pédagogique et servant les besoins d'entretien du parc.

Les Clermontois ont déjà pu s'exprimer sur le projet lors des Journées européennes du Patrimoine 2021 ainsi qu'au printemps 2022. Cette concertation se poursuit, dans le cadre de la création d'une première ZAC de 14 hectares. Jusqu'au dimanche 2 juillet, la population, et plus généralement les usagers du territoire métropolitain, sont invités à prendre la parole, à faire remonter des idées et à donner leur avis sur les propositions qui leur sont faites. Le projet évoluera en conséquence.