Yannis Irsuti, le champion de France de SX2, veut prendre sa revanche au Michelin
Le champion de France de SX2 (250 cm3) 2017 et 2022 revient dans l'arène du Michelin pour faire mieux que ses deux dernières tentatives, en 2018 et 2019. Yannis Irsuti apprécie cette étape clermontoise qui lance la saison du championnat de Supercross.
Yannis Irsuti a des fourmis dans les jambes. Il lui tarde d'en découdre le 24 juin. « Clermont, cela représente l'ouverture du championnat, on appréhende un peu mais c'est super de reprendre le championnat dans un beau stade, une belle enceinte avec une super piste et une équipe qui est rodée niveau organisation ! Si le beau temps est là, tous les ingrédients sont réunis pour voir une belle édition. »
Cette année, Yannis Irsuti troquera son dossard numéro 170 contre le dossard numéro un. Le pilote originaire de Berre dans les Bouches-du-Rhône a été sacré champion de France de Supercross 2022 en 250 cm3, comme en 2017. Une consécration pour celui qui fait de la moto depuis l'âge de sept ans et s'est pris de passion après avoir rencontré David Vuillemin, originaire de Berre comme lui, et surtout grand champion de moto et de supercross à la fin des années 90 et au début des années 2000.
Depuis sa première épreuve de championnat de France à l'âge de dix ans, Yannis Irsuti en a fait de la route. Champion régional à 12 ans, il a été sacré champion de France Juniors en 2012. Depuis dix ans, ce compétiteur est engagé sur le circuit de Supercross. Il s'attend à une belle bagarre sur la piste du Michelin. « Il y a de bons pilotes, le niveau est homogène explique le sudiste. Je ne me fais pas de souci sur le niveau de ceux qui seront là. Cela avait bien bataillé en fin d'année donc ce sera pareil cette saison. »
Briller à Clermont
S'il a été titré nationalement en 2017 et 2022, il a une petite revanche à prendre avec l'étape clermontoise qui revient au stade Marcel Michelin. « J'aimerais bien sortir un beau résultat... » En 2019, il avait fini 6e mais en 2018, il avait chuté et n'avait pas fini la course.
Néanmoins, le Berrois apprécie beaucoup cette compétition dans le stade de l'ASM. « En rugby cela fait du bruit mais pour le supercoss aussi se rappelle-t-il. Cela change des courses de l'été. Elle se rapproche de l'épreuve parisienne niveau ambiance sauf que l'endroit est découvert. Il y a une grande piste, plus longues que sur les autres courses estivales, à l'Américaine, c'est appréciable pour les pilotes. »
Après une grosse blessure en 2018, première cervicale brisée, puis une luxation de la hanche avec plusieurs fractures au dos en 2020, Yannis Irsuti a su revenir au plus haut niveau avec sa moto Kawasaki. « C'est le risque, on est pas étonné avouait le pilote de 29 ans. Quand ça tombe, on sait que cela va faire mal... » Bien entouré par un « petit cocon composé de personnes de confiance », il a le sentiment d'avoir progressé. « Je suis plutôt un pilote complet, technique, rapide dans les whoops (Les bosses à répétition ndlr)... J'ai travaillé mes départs, qui n'étaient pas forcément mon point fort, je suis bien là-dessus, j'espère que ça va durer. »
Savoir-faire
L'organisation et l'accueil de toute l'équipe du Supercross Auvergne, c'est ce qui fait aussi le succès de l'évènement. Et la fidélité des pilotes. « Je connais bien Frédéric Sandouly, il courrait près de chez-moi quand il était sur le circuit explique Yannis Irsuti. On a gardé contact, j'ai fait du développement chez Michelin aussi. L'équipe travaille depuis des années sur le SX Tour, Frédéric est aussi sur l'étape de Paris. Il se démène pour notre sport, cela fait du bien. C'était un pari un peu fou ce Supercross au Michelin. Et revenir après le Covid, c'est top ! »
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