Les Auvergnats en pèlerinage au Hellfest

Du 15 au 18 juin, comme chaque année ou presque, des dizaines d'Auvergnats ont pris la route pour se rendre dans le grand ouest et au plus grand festival de musiques extrêmes : le Hellfest.

Pour rallier les portes de l'enfer, la route 666 est longue, près de 5 heures, et semée d'embûches. Mais au pays des Volcans et des druides, on n'a pas peur de défier les forces de Belzébuth, au contraire.

Très tôt, sur l'A71 et plus loin près de Nantes ou de Cholet, on a pu voir des véhicules du 63 avec le fameux sigle « H » qui représente le festival de musique metal, organisé chaque année à Clisson et qui rassemble désormais 60 000 spectateurs par jour. Un van avait même à la fois l'autocollant du Hellfest et celui de l'ASM.

Qu'ils viennent de Clermont, de Riom, de Pont-du-Château ou des Martres d'Artière, Fabien, Aurore, Jean-Luc et Ludivine ont rejoint très tôt la Loire-Atlantique le jeudi 15 juin au matin et La Mecque du Heavy Metal pour quatre jours de concerts, de camping, de découvertes, de rencontres et de bonnes rigolades.

Déconnexions

Jean-Luc, Castelpontin vient à Clisson depuis 2014. En 2022 il a fait la double édition. Ce fan d'Iron Maiden est un vaillant. « J'ai connu le festival grâce à des collègues explique-t-il. C'est une parenthèse dans l'année, on ne réfléchit pas. Il y a de la bienveillance dans ce festival. Peut-être moins maintenant avec cette nouvelle dimension. Mais on découvre des groupes et la nuit, le décor est enchanteresse. »

S'ils ont pu voir des géants du rock des années 80 comme Kiss, Iron Maiden ou Mötley Crüe, ils ont aussi découvert des groupes du monde entier, aux genres différents comme le groupe Mongol « The Hu », qui a attiré les foules. Metal, punk, rock, hardcore, trash... Il y en avait pour tous les goûts. Ils ont même pu voir les acteurs américains Johnny Depp et Jack Black dans un autre costume. Surtout, ils ont retrouvé un décor XXL dédié à l'univers metal avec cathédrale, grande roue, la roue de Charon et ses squelettes, une débauche de pyrotechnie et un nouveau site exclusivement dédié au merchandising...

Fabien, lui, faisait son 11^e Hellfest et a apprécié les nouveaux aménagements du site. « Le déplacement de la scène de la Valley de l'autre côté et le magasin dédié aux produits dérivés font que l'on circule mieux je trouve. Mais la War Zone est toujours trop petite. »

Malgré les fortes averses du dimanche et les nuits agitées passées au Yellow Camp, dans le camping du festival, la bande de copains songe déjà à revenir l'an prochain même si les premiers billets étaient mis en vente le 27 juin. Un peu tôt pour le porte-monnaie... Mais quand on aime...

Si Jean-Luc hésitait, il avait quand même envie de revenir. « Je veux voir la Gardienne des Ténèbres en 2024 ou 2025. » Haute de 10 mètres et capable de cracher de l'eau et des flammes, cette femme-scorpion déambulera sur la grande place piétonne que compte aménager le Hellfest à l'entrée du site, à Clisson, d'ici 2025. C'est l'atelier de La Machine, sur l'île de Nantes, qui réalise cette nouvelle créature.

Une nouvelle attraction dont seul le Hellfest a le secret et qui vous fait venir même depuis l'Auvergne. Enfer ou pas.