À faire à l'automne, recycler les feuilles mortes pour créer un potager
À l'automne, on peut utiliser les feuilles mortes qui jonchent le sol pour créer sans gros efforts un potager ou un massif qui sera prêt à être cultivé au printemps suivant. Vous obtiendrez ainsi un sol bien plus riche qu'avec un laborieux labour.
À l'automne, vous pouvez très bien, pour créer un potager, désherber patiemment votre parcelle, puis labourer le sol afin de l'aérer et le décompacter, l'amender pour le nourrir et casser les mottes afin de l'émietter finement, de manière à le rendre cultivable au printemps suivant.
Mais vous pouvez aussi, plus astucieusement, récupérer les feuilles mortes qui tombent des arbres, les épandre au sol en couches épaisses plutôt que de chercher désespérément à vous en débarrasser, puis laisser faire la nature en attendant tranquillement la fin de l'hiver.
Au printemps, sous la fine couche de feuilles restantes, vous découvrirez, ébahi, un sol vivant, riche et humifère paré à être cultivé. Incroyable !
Un cycle naturel
Couvrir le sol avec des matières organiques n'est pas une nouveauté. Cela consiste en réalité à reproduire ce qui se passe depuis la nuit des temps dans les forêts. En effet, les arbres caducs perdent leurs feuilles à l'automne.
Celles-ci recouvrent le sol en tapis épais, ce qui attire des micro-organismes qui s'en nourrissent et participent à leur décomposition. Cette transformation complexe aboutit à la création de l'humus, composant précieux des sols vivants, structurés et naturellement fertiles. Ainsi, par la chute de ses feuilles à l'automne, l'arbre crée les conditions de sa propre survie.
Imiter la nature
En s'inspirant de ce cycle, il est possible de préparer à l'automne une zone de culture destinée à un potager ou un massif qui sera prêt à être cultivé au printemps suivant, sans labour ni préparation du sol.
La méthode consiste à étaler directement sur cette zone les feuilles mortes en une couche épaisse d'environ 30 à 40 cm. Leur présence va, d'une part, empêcher les mauvaises herbes de se développer et, d'autre part, attirer rapidement la pédofaune qui va contribuer à les décomposer lentement.
Au printemps, vous n'aurez plus qu'à ratisser le peu de feuilles intactes qu'il restera en surface afin de planter ou semer directement dans un sol grumeleux, humifère et fertile.
La main de l'homme
Il est possible, par quelques gestes simples, d'améliorer ce processus naturel en étalant sur la zone des cartons bruns d'emballage.
Attention à ceux qui viennent de pays lointains, car ils sont souvent traités aux insecticides et aux fongicides afin de résister au trajet, ce qui risque de compromettre le développement de la pédofaune. Leur action est double.
D'abord, ils étouffent les mauvaises herbes à coup sûr, ce qui n'est pas toujours le cas lorsque la simple couche de feuilles n'est pas assez épaisse. Ensuite, composés de cellulose, ils attirent irrésistiblement les vers de terre qui en sont friands. Leur arrivée rapide accélère le processus de décomposition.
Il est également recommandé d'arroser copieusement les feuilles mortes lors de leur étalement. De la sorte, on les compacte ce qui évite qu'elles ne s'envolent avec le vent. Notez enfin que toutes les matières organiques peuvent servir à remplacer ou compléter les feuilles mortes si vous n'en avez pas assez, comme le broyat, les épines de pin, les tontes, la paille ou le foin.
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